L’intervention de Tamwilcom, en faveur aussi bien des entreprises que des particuliers, a permis de…
Le numérique, un levier pour faciliter l’accès au financement des TPME africaines
Publié leAlors qu’elles représentent jusqu’à 90 % des emplois créés en Afrique et contribue à 50 % du PIB du continent, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) demeurent confrontées à de nombreux obstacles pour accéder aux financements. Le numérique s’impose aujourd’hui comme un levier stratégique pour y remédier.
Les TPME jouent un rôle clé dans l’économie africaine, mais leur croissance est freinée par des difficultés d’accès au financement. Ces entreprises, majoritairement issues du secteur informel, peinent à répondre aux exigences traditionnelles des institutions financières, telles que la présentation de garanties ou de documents administratifs. Cette situation limite leur capacité à se formaliser, à accéder aux marchés et à tirer parti des opportunités offertes par la mondialisation.
Pour remédier à ces blocages, les acteurs du secteur financier – banques commerciales, fintechs, gouvernements, et investisseurs – s’organisent afin de créer un écosystème propice à la transformation des TPME. Le numérique apparaît comme un outil révolutionnaire pour démocratiser l’accès au financement. Grâce à des solutions comme les portefeuilles mobiles et les plateformes numériques, il est désormais possible d’élargir la portée des services financiers à un plus grand nombre d’entrepreneurs.
«Aujourd’hui, presque tout le monde a un téléphone mobile, parfois même deux ou trois. Ces appareils deviennent des portes d’entrée vers le crédit et les services financiers», explique Dahlia Khalifa, haut responsable de la Société Financière Internationale (IFC), lors d’une table ronde portant sur le moyen de faire du numérique un levier pour les PME. C’était lors de l’Africa Financial Summit (AFIS), organisé les 9 et 10 décembre dernier à Casablanca.
Les intervenants de cette table ronde, parmi lesquels Joelle Hazoume d’Orange Money Group, Carole Oyedeji d’Ecobank, Michael Ball de Jumo et Erik Sandersen de Norfund, ont expliqué que les fintechs jouent également un rôle majeur en simplifiant les processus de crédit. Leurs différentes interventions ont démontré que certaines fintechs utilisent des algorithmes pour analyser l’historique de consommation ou les comportements des individus. Cela leur permet ainsi d’évaluer la solvabilité des TPME sans nécessiter de garanties traditionnelles. En quelques secondes, ces solutions réduisent les risques pour les prêteurs tout en ouvrant les portes du financement à des milliers d’entrepreneurs.
Autre chose à retenir, c’est qu’au-delà du financement, les TPME ont également besoin de formations et d’un accompagnement pour renforcer leurs compétences et améliorer leur accès aux marchés. Le numérique, combiné à ces approches, pourrait transformer le paysage entrepreneurial africain.
Enfin, des initiatives continentales, telles que les conférences itinérantes organisées par des institutions internationales, permettent de mettre en lumière des pays pionniers comme le Maroc, reconnu pour ses avancées dans les fintechs et le financement vert. Ces plateformes facilitent le partage des meilleures pratiques et encouragent l’adoption des innovations numériques à travers tout le continent.
En s’appuyant sur les opportunités offertes par le numérique, l’Afrique peut non seulement dynamiser ses TPME, mais aussi poser les bases d’une croissance économique inclusive et durable.