OMC: le Maroc plaide pour un système commercial multilatéral ouvert et équitable

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Le Maroc demeure convaincu de la nécessité de continuer à soutenir un système commercial multilatéral ouvert, fondé sur des règles justes et équitable, a affirmé, lundi à Buenos Aires, la secrétaire d’État chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham.

Dans une allocution au nom du Maroc lors de la 11e Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Derham a plaidé pour un système commercial « qui s’adapte aux mutations et aux exigences de l’environnement économique international, permettant de relever les défis de la croissance et du développement économique et donnant la possibilité aux pays en développement et aux pays les moins développés (PMA) de faire entendre leur voix ».

« C’est dans cet esprit, et dans un contexte d’incertitude et de montée du protectionnisme, que le Maroc exprime aujourd’hui, plus que jamais, son attachement au rôle de l’OMC en tant que pierre angulaire d’un système commercial multilatéral qui nous permet à tous de participer à l’élaboration des règles du commerce et de les faire respecter », a-t-elle dit.

A cet égard, Derham a souligné la nécessité de se pencher sur les voies et moyens à même de renforcer le rôle de l’organisation ainsi que sa contribution à la stabilité de l’économie internationale et au développement.

Par ailleurs, elle a jugé judicieux d’assurer plus de cohérence entre le système multilatéral et les besoins des pays en développement en matière d’intégration régionale et d’industrialisation, en relevant, au passage, que les négociations multilatérales au sein de l’OMC devraient préserver les espaces politiques pour l’industrialisation de ces pays.

Tout en rappelant l’organisation à Marrakech de la dernière réunion ministérielle informelle de l’OMC, la responsable marocaine a souligné la nécessité et l’urgence de faire progresser les thèmes du « Programme de Doha pour le développement (PDD) » demeurés en suspens, en préservant la « Dimension Développement » au cœur de ce programme.

Dans ce contexte, Derham a fait valoir que la discussion sur le développement ne devrait pas se limiter au seul mandat de la session extraordinaire du Conseil du Commerce et Développement, mais elle devrait prendre en compte le lien entre le commerce et le développement et le droit de réglementer.

Détaillant la position du Maroc concernant les négociations agricoles de l’OMC, la secrétaire d’État a jugé que le document sur les modalités de l’agriculture de 2008 reste « une base solide » pour consolider les progrès déjà accomplis, particulièrement en matière de renforcement des flexibilités offertes au titre du Traitement Spécial et Différencié (TSD).

De plus, a-t-elle ajouté, « le Maroc est favorable à une solution permanente à la question de la détention de stocks publics à des fins de sécurité alimentaire, qui serait applicable pour des programmes existants et futurs ».

Concernant les subventions aux pêcheries, Derham a relevé que le Maroc continuera à travailler avec les autres membres de l’OMC dans le cadre du programme qui sera convenu pour arriver à un accord équilibré et équitable proscrivant certaines formes de subventions notamment celles octroyées aux acteurs actifs dans la pêche illégale, non régulée et non reportée et celles ayant des effets négatifs sur les stocks surexploités avec les flexibilités et les périodes transitoires nécessaires pour permettre à tous les membres une bonne et réelle application.

S’agissant du commerce électronique, la responsable a indiqué que « le Maroc reconnait le potentiel de ce secteur pour créer des possibilités en faveur d’un commerce inclusif, mais aussi le déficit de l’infrastructure et des compétences dans ce domaine ainsi que l’ampleur de la fracture numérique, ce qui empêche la réalisation collective des gains dans ce domaine pour les Pays en développement et les PMA ».

Au volet international, Derham a souligné la nécessité de permettre à la Palestine d’obtenir le statut de Membre Observateur Permanent, en réitérant le plein soutien du Maroc à la demande d’adopter l’Arabe comme langue officielle de l’OMC.

« Nous ne pouvons être qu’optimistes quant au dénouement de cette Conférence, car nous estimons que le système multilatéral est le cadre qui nous permettrait de relever les défis de la croissance et la mise en place d’une économie mondiale juste et équitable », a-t-elle conclu.

Les travaux de la 11e Conférence ministérielle de l’OMC se sont ouverts, dimanche soir à Buenos Aires, avec la participation de près de 4.000 personnes issues de 164 pays.

Le royaume est représenté à cette conférence par une importante délégation composée de représentants de plusieurs départements ministériels et de l’ambassadeur du Maroc en Argentine, Fouad Yazourh.

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