L’euro monte encore, le marché reprend goût au risque

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L’euro poursuivait sa remontée face au dollar lundi, le billet vert, valeur refuge, s’éloignant de ses sommets récents dans un marché légèrement plus optimiste, à quelques jours d’une réunion où la BCE va remonter ses taux. 

Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro prenait 0,46% à 1,0127 dollar. Face à l’inflation galopante, la BCE va relever jeudi de 25 points de base ses taux directeurs, une première depuis 2011.

L’institution de Francfort, qui a annoncé ce plan en juin, finit donc par rejoindre le peloton des autres Banques centrales, comme la Fed américaine, bien plus actives depuis des mois contre la flambée des prix.

Les investisseurs estiment d’ailleurs que la Réserve fédérale américaine (Fed) optera lors de sa réunion de politique monétaire, les 26 et 27 juillet, pour une hausse de 0,75 point de pourcentage, après avoir relevé déjà trois fois ses taux.

Les paris s’étaient multipliés la semaine précédente sur une hausse d’un point « après le rapport inquiétant sur l’inflation aux Etats-Unis », rappelle Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote.

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Outre-Atlantique, « la réunion de la BCE de jeudi sera scrutée car elle a pris du retard sur ses hausses de taux, ce qui a affaibli l’euro », note Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Si une hausse de 0,25 point a clairement été annoncée, « les investisseurs s’accrocheront à tout indice sur les plans pour le futur », ajoute-t-elle.

Mais l’euro doit également faire face à d’autres dangers, qui pourraient faire replonger la devise sous le seuil de la parité avec le dollar.

Le Premier ministre italien Mario Draghi, qui avait présenté sa démission la semaine dernière, devrait être fixé sur son sort mercredi après avoir été invité à se présenter devant le Parlement.

La crise politique a fait grimper le coût de la dette italienne, compliquant la tache de la BCE qui cherche à ne pas laisser trop diverger les taux d’emprunt à travers la zone euro.

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Mais surtout, alors que le gazoduc Nord Stream, qui livre du gaz russe à l’Europe, doit redémarrer après des travaux de maintenance, la crainte persiste que Moscou ne redémarre pas ses exportations, rappelle Susannah Streeter.

« Tout élément allant dans ce sens affaiblirait l’euro étant donné l’effet dévastateur qu’une perturbation de l’offre aurait sur les économies », explique-t-elle.

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