Le pétrole rebondit après sa dégringolade des derniers jours

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Les cours du pétrole ont rebondi jeudi après une glissade de dix jours, grâce à des achats techniques avec, en toile de fond, la menace d’une réduction encore plus drastique des exportations d’énergie russe.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a gagné 1,30%, pour clôturer à 89,15 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a pris 1,95%, à 83,54 dollars.

Les deux références du marché de l’or noir avaient clôturé mercredi à leur plus bas niveau depuis janvier. En dix jours, le WTI avait fondu de 16%.

« Il semble que les cours du brut se débattent » après avoir encaissé, depuis fin août, une série d’attaques justifiées par les craintes d’une récession mondiale, a expliqué, dans une note, Edward Moya, d’Oanda. « On pourrait avoir trouvé un plancher. »

Lire aussi. Pétrole: rattrapé par les craintes de récession, le Brent sous les 90 dollars

« Le mouvement de vente était allé trop loin », a abondé Daniel Ghali, de TD Securities.

Pour l’analyste, le reflux des dernières semaines est, avant tout, dû à des retraits massifs d’investisseurs, qui avaient joué sur la flambée de l’or noir depuis février. Ces sorties ont diminué la liquidité du marché et accentué sa volatilité.

L’effet sur les prix de l’anxiété relative au retournement du cycle économique a, dès lors, été démultipliée, a fait valoir Daniel Ghali.

Le pétrole bénéficiait aussi jeudi de la menace, proférée mercredi par Vladimir Poutine, d’un arrêt complet des exportations russes d’hydrocarbures en cas d’entrée en vigueur de mécanismes de plafonnement des prix voulus par l’Union européenne et le G7.

Volatilité

Le rebond de jeudi a poussé le marché à faire totalement fi de la hausse massive et surprise des stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis, qui était théoriquement de nature à faire baisser les cours.

Alors que les analystes attendaient une baisse de 1,9 million de barils durant la semaine achevée le 2 septembre, les stocks ont grimpé de 8,8 millions de barils, l’augmentation la plus marquée depuis cinq mois.

La portée de cette hausse est relativisée par la baisse conjuguée de 7,5 millions de barils des réserves stratégiques.

La volatilité du marché reste considérable et pourrait inciter l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’accord Opep+ à intervenir, selon les analystes de JPMorgan.

Pour eux, « une réduction allant jusqu’à un million de barils par jour » de la production du groupe Opep+ pourrait être nécessaire pour enrayer la spirale baissière des prix et réaligner le marché physique avec les marchés à terme, qui semblent déconnectés actuellement ».

A l’issue de sa réunion de lundi, le groupe Opep+ s’était contenté d’annoncer une diminution de 100.000 barils par jour en octobre.

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