Le pétrole poursuit son ascension, le Brent approche les 100 dollars

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Un puits de pétrole dans la région russe de Krasnodar ©AFP

Les cours du pétrole ont de nouveau progressé jeudi, sur un marché soumis à une demande toujours très soutenue, notamment aux Etats-Unis et en Chine, tandis que l’offre menace d’être encore plus contrainte.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 1,32%, pour clôturer à 96,96 dollars, proche des 100 dollars, seuil qu’il n’a plus atteint depuis fin août.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en décembre, il a pris 1,33%, à 89,08 dollars.

Pour Edward Moya, d’Oanda, l’élan du marché a été prolongé jeudi par l’annonce d’une croissance supérieure aux attentes aux Etats-Unis, ressortie à 2,6% en rythme annuel au troisième trimestre, contre 2,3% attendu par les économistes.

Le chiffre contraste avec la contraction du produit intérieur brut (PIB) lors de chacun des deux premiers trimestres de 2022.

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Pour Bart Melek, de TD Securities, l’or noir a bénéficié d’un regain d’appétit pour le risque, grâce au chiffre de croissance mais aussi à la baisse des taux obligataires américains.

Le marché a ainsi pu capitaliser sur le bon accueil du rapport sur les stocks américains de brut, mercredi, qui avait mis en évidence une demande toujours vigoureuse pour les produits raffinés, notamment l’essence.

Jeudi, le principal contrat à terme sur l’essence aux Etats-Unis est monté à son plus haut niveau depuis près de quatre mois. Son équivalent pour le fioul domestique a lui atteint un sommet depuis fin juin.

L’écart entre le prix des produits raffinés et celui du brut (appelé « crack spread ») est « très élevé », a relevé Matt Smith, de Kpler, « ce qui stimule le raffinage » et, dès lors, la demande de pétrole pour produire essence, kérosène ou fioul domestique.

« Les inquiétudes liées à une possible récession », qui avaient provoqué la chute des cours il y a quelques semaines, « n’ont pas pour autant disparu, mais elles ont été reléguées au second plan », explique l’analyste.

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Les opérateurs voient aussi d’un bon oeil l’accélération des importations chinoises de brut et de l’activité des raffineurs sur place. « Et on observe déjà une hausse de leurs exportations, ce qui veut dire plus de raffinage », selon Matt Smith.

Quant aux échanges à fleuret moucheté entre le gouvernement du président américain Joe Biden et l’Arabie saoudite autour de la décision du cartel Opep+ de réduire sa production, ils confèrent au marché un élément de support supplémentaire.

« Je ne suis pas sûr que les Saoudiens écoutent particulièrement ce que la Maison Blanche a à dire », a commenté Bart Melek. « S’ils y prêtaient attention, on pourrait s’attendre à plus d’offre (de pétrole) et probablement à des prix plus bas. »

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