Après le crash d’Ethiopian Airlines, la RAM immobilise son Boeing 737 MAX 8

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Après le crash du 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines, la RAM a emboîté le pas aux compagnies aériennes d’Éthiopie, de Chine et de l’Indonésie ont pris les devants en immobilisant ces appareils qui présentent un risque de décrochage connu depuis novembre dernier. 

Le Maroc qui a entamé l’exploitation d’un appareil de ce type aurait décidé, selon plusieurs sources concordantes, de le clouer au sol en attendant le résultat de l’enquête de Boeing.

Cependant, il est trop tôt pour déclarer que l’appareil aurait été envoyé pour maintenance, sachant que les enquêteurs de la compagnie américaine ne connaissent pas la source de la panne technique qui a causé ces deux crash et s’il est permis même de les comparer.

« Seules les données du vol et les conversations dans le cockpit contenues dans les deux boîtes noires de l’appareil pourront en effet donner des éléments tangibles sur les causes exactes de l’accident: problèmes techniques, erreur de pilotage ou la combinaison de plusieurs facteurs », a déclaré Michel Merluzeau.

Il s’agit C’est un coup dur pour Boeing qui voit l’un de ses best-sellers, le Boeing 737 MAX 8, cloué au sol par plusieurs compagnies aériennes.

Hier, un Boeing 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines s’est écrasé peu après le décollage, faisant 157 morts. En octobre 2018, un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air s’est abîmé en mer.

« Il s’agit du même avion. Comme pour Lion Air, l’accident se passe très peu de temps après le décollage et les pilotes ont émis des messages pour dire qu’ils étaient en difficulté puis il y a eu perte de l’avion. Il est difficile de dire que cela ne ressemble pas au premier accident », a déclaré un expert à l’AFP.

Du côté du fabricant américain, on préfère temporiser: « Il s’agit seulement de similitudes et la comparaison s’arrête là dans la mesure où nous n’avons pas d’information fiable à ce stade », a mis en garde de son côté Michel Merluzeau, directeur de Aerospace & Defence market Analysis.

Après cet accident, la compagnie aérienne Ethiopian Airlines a annoncé lundi qu’elle avait immobilisé tous ses Boeing 737 MAX 8, après le crash la veille d’un avion de même modèle d’Ethiopian Airlines, qui effectuait la liaison entre Addis Abeba et Nairobi.

Lire aussi: Un Boeing 737 d’Ethiopian Airlines s’écrase avec 157 personnes à bord

La Chine a également demandé lundi aux compagnies aériennes chinoises de suspendre les vols de leurs Boeing 737 MAX 8, et leur utilisation pourra reprendre après confirmation par les autorités américaines et par Boeing « des mesures prises pour garantir avec efficacité la sécurité des vols », a indiqué le Bureau chinois de l’aviation civile dans un communiqué.

A ce propose, inutile de rappeler que la Chine est en guerre commerciale contre les États-Unis, et profite de cette occasion pour placer le Comac, un projet d’avion gros porteur, le C929, fruit d’une collaboration entre la Russie et la Chine, pour damer le pion à Airbus et Boeing.

Risque de décrochage?

Rappelons que le Maroc se dotera à terme de quatre unités de ce type d’appareil, et au vu de la tournure des événements, on peut avancer que leur livraison risque de prendre du retard, en attendant de mettre au clair les causes de ces crashs. Pour le moment, aucune déclaration concernant ce sujet n’a été faite par le transporteur national.

 

 

Pourtant, en novembre dernier, le Wall Street Journal avait évoqué les dangers potentiels liés au système anti-décrochage des 737-MAX 8 et 737-MAX 9. Citant des experts de la sécurité impliqués dans l’enquête du crash de  l’avion de Lion Air (Indonésie), des responsables de la FAA (Federal Aviation Administration) et des pilotes de ligne, le journal américain indique que le système automatisé pour éviter le décrochage des 737-MAX 8 et 737-MAX 9 peut « dans des conditions (de vol) inhabituelles » faire piquer du nez ces moyen-courriers, « de façon si brusque que les équipages ne seraient pas en mesure de cabrer l’avion », ce qui l’entraînerait dans un piqué et un potentiel accident.

Après ces conclusions, la FAA et Boeing ont exploré la piste de modification du logiciel embarqué à la lumière de l’accident de la compagnie aérienne indonésienne Lion Air, qui a fait 189 morts le 29 octobre dernier.

 

 

 

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