Vidéo. Jerada: où en est le quartier industriel lancé par le roi en 2012?

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MAP

En 2012, le roi Mohammed VI avait lancé une série de projets structurants, dont la zone d’activités économiques, destinés à la fois à renforcer la compétitivité de l’économie de la province. Où est aujourd’hui ce projet?
Samedi 13 janvier, les populations de la ville de Jerada sont sorties protester à nouveaux entamant ainsi la sa troisième semaine de manifestation. Leur revendication principale: trouver une alternative économique à l’exploitation des puits clandestins d’extraction de charbon. Un appel qui ne datte pas d’hier, puisque déjà en 2012, le roi Mohammed VI avait lancé une série de projets structurants destinés à la fois à renforcer la compétitivité de l’économie de la province et à améliorer les conditions de vie des citoyens. Il est principalement question de la zone d’activités économiques qui devait créer près de 540 postes d’emploi direct.
D’une superficie globale de 7,45 ha, ce quartier industriel de Jerada compte 68 lots industriels, ainsi qu’un pôle social et commercial (mosquée, boutiques, café). Mais où est aujourd’hui ce projet?
Le bilan 2016 du CRI de l’Oriental consacre un petit paragraphe à la zone d’activité économique de Jerada. On y lit que tous les lots industriels sont attribués. «Depuis le lancement de sa commercialisation, le CRI parraine toutes les actions qui sont en mesure de réussir ce projet qui est de portée sociale plus qu’économique», indique le CRI de l’Oriental.
Mais selon les acteurs associatifs locaux, ce quartier industriel n’a pas eu d’impact permettant de créer une véritable dynamique économique. Brahim Chikham, acteur local souligne que « la majeure partie des lots, accaparés par de puissants notables de la ville, n’on généré aucune activité industrielle. Ils ont été transformés soit en résidence soit en entrepôts ».
Dans le même sens, lors de la récente visite à Jerada de Aziz Rabbah, ministre des Energies et des Mines, un ancien médecin avait poussé un véritable cri de colère quant à l’évolution du projet qui n’a pas atteint les objectifs escomptés:
«Où en est l’unité industrielle tant promise qui devait recruter directement quelque 300 personnes et générer 12.000 emplois indirects? où on est l’usine de batterie qui devrait s’installer dans la région et exploiter les mines de plomb existant à Jerada? où en sont les unités briqueteries…? où en sont les routes devant relier notre ville aux restes des provinces…?»

Ce sont là autant d’attentes qui datent de plusieurs décennies, depuis la fermeture de la mine de la ville en 1998. Ces attentes se résument aujourd’hui dans l’appel à une alternative économique à Jerrada. Ville dont la population estimée à 43.000 habitants souffre à hauteur de 39% du chômage.

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