Interview. Youssef Jamai nous parle de la situation de l’immobilier à Casablanca

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Youssef Jamai, architecte du projet Palmier Place.

Le Groupe Jamai a procédé à la présentation de son nouveau projet immobilier, Palmier Place, situé dans le cœur de Casablanca. Le complexe résidentiel se situe dans le quartier Palmier et se compose de cinq unités.

Palmier Place s’étend sur une superficie de 3.600 m² et a nécessité quatre années pour sa réalisation. Il se compose de cinq unités réparties dans un immeuble de type R+10 et proposant un triple sous-sol. Ce projet compte trois dimensions, notamment des logements haut standing d’un total de 171 appartements de 85 à 160 m2 dont le prix démarre à 17.500 dirhams/m² (70 % de l’offre), 90 bureaux (20 % de l’offre) et 40 commerces (10 % de l’offre). Les ventes débuteront à partir du 14 juillet prochain, à noter que des remises sont au programme tout au long des journées portes ouvertes du 14 au 16 juillet.

Nous avons pu nous entretenir avec Youssef Jamai, architecte du projet, qui nous a dévoilé qu’il a été fortement inspiré de l’architecture de l’immeuble Liberté, plus connu en tant que « 17e étage », pour la réalisation de ce projet. Il a nous a déclaré qu’il avait pour objectif a ce que Palmier Place devienne un repère comme c’est le cas du 17e étage. Par ailleurs, nous lui avons posé des questions sur la situation de l’immobilier à Casablanca.

H24info : Ne rencontrez-vous pas de difficultés dans la commercialisation de vos projets immobiliers avec la cherté du foncier à Casablanca ?

Youssef El Jamai : Tout d’abord, on cherche à rendre au centre-ville sa gloire. La situation actuelle du foncier se traduit par le fait que les familles ont tendance à sortir de Casablanca et s’installent de plus en plus en dehors de la ville, notamment à Bouskoura ou à Dar Bouazza. Nos projets visent purement la classe moyenne qui n’a pas besoin d’aller se déplacer plus loin. Cette dernière travaille dans le centre-ville, la scolarité de ses enfants ainsi que ses besoins quotidiens s’y trouvent aussi. Le problème est que l’on a tendance à dire que la vie dans le centre-ville est devenue déplorable, que l’air est pollué… maintenant, l’objectif devrait être de redorer l’image de Casablanca avec son centre-ville qui a une histoire à ne pas négliger.

Est-ce que le prix de vente que vous appliquez à vos nouveaux logements est-il le résultat du peu d’affluence que suscite ce genre de projets en milieu urbain ?

Aujourd’hui, chaque quartier a sa juste valeur. Notre nouveau projet est un produit d’appel dont l’objectif est d’offrir un logement de qualité et abordable à tout le monde. Il est vrai que l’on retrouve des logements à 20.000 dirhams/m² tout autour de Palmier Place. Le choix de 17.500 dirhams/m² est une initiative que l’on a délibérément pris à cet effet.

Quels sont les segments sur lesquels vous opérez ?

Nous développons des projets pour les différentes classes sociales sans distinction. Nos projets portent sur le logement social, du logement qui vise la classe moyenne, des villas individuelles, des lots pour les investisseurs. Aujourd’hui, nous opérons dans le développement, le balnéaire, les bureaux… il y’en a pour tous les goûts.

Où résident les opportunités pour les acquéreurs ?

Habiter dans le centre-ville deviendra chose compliquée, du fait que le foncier s’y fait de plus en plus rare. Habiter dans le centre-ville est devenu un luxe, surtout si l’on souhaite acquérir un logement dans les nombreux projets immobiliers à Casablanca. Cette d’ailleurs cette situation qui devrait motiver les futurs acquéreurs à voir l’achat d’un logement dans le centre-ville en tant qu’un investissement sur le long terme au lieu de louer.

Rencontrez-vous des difficultés à acquérir le foncier à Casablanca ?

Pour le cas de Palmier Place, nous avons pensé stratégiquement à l’acquisition du foncier, car nous avons pris le temps de le développer et de l’adapter aux besoins du marché. On peut dire qu’aujourd’hui, c’est un foncier inestimable, du fait que l’acquisition d’un terrain exploitable à Casablanca est bien différente de l’acquisition d’un terrain en périphérie où les promoteurs immobiliers n’ont qu’à acheter un terrain, le construire et faire l’acquisition des terrains qui se trouvent juste à côté pour étendre leurs projets.

Envisagez-vous de reproduire un chantier pareil dans le centre-ville ?

Si l’occasion se présente, nous le ferons sans hésitation. C’est d’abord un investissement qui donne de la valeur à la ville, du fait que ce genre de projet contribue à l’amélioration de l’image de cette dernière. L’objectif aujourd’hui devrait être de mettre fin à la construction « anarchique » qui dévalorise la ville et arrêter de construire n’importe comment et opter plutôt pour un style architectural qui soit attirant. De plus, il faudrait valoriser les espaces publics et octroyer plus d’intérêt aux espaces verts dans le centre-ville.

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