Fin du Gazoduc GME: malgré les assurances d’Alger, Madrid s’inquiète pour sa facture énergétique

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Clap de fin pour le gazoduc Maghreb-Europe (GME) ? Comme il fallait s’y attendre, l’Algérie a campé sur sa position, à savoir mettre un terme aux livraisons du gaz à travers ce pipeline qui passe par le Maroc.

Dans une tentative de dissuader le gouvernement algérien de saborder ce projet, la ministre espagnole de la Transition énergétique, Teresa Ribera, s’est rendue, mercredi, en catastrophe à Alger. En vain ! Ce dernier déplacement aux allures d’un cri de détresse de la part du gouvernement espagnol était un coup d’épée dans l’eau. Mais qui ne tente rien n’a rien, aurait pu être le mantra que la troisième vice-présidente du cabinet de Sanchez, psalmodiait durant son trajet vers Alger.

Il faut dire que le voisin ibérique est le grand perdant dans cette énième manœuvre algérienne pour mettre à genoux le Maroc en le « privant » des recettes de « droits de passage ». En effet, 25% de la consommation énergétique espagnole provient de ce gazoduc, envoyé aux abysses par Alger après 25 ans de bons et loyaux services.

Lire aussi: Arrêt du gazoduc Maghreb-Europe: Madrid dépêche la ministre de la Transition écologique à Alger

C’est désormais chose faite à en croire la ministre espagnole et son hôte et homologue algérien, Mohamed Arkab à l’issue de cette entrevue-éclair. A partir du 1er novembre, c’est le gazoduc sous-marin Medgaz qui assurera la mission d’acheminer, exclusivement, cette énergie fossile tant convoitée vers l’Europe.

Outre ce pipeline, les locataires du palais d’El Mouradia ont promis d’assurer un rythme de livraison soutenu en faisant appel aux navires. C’est du moins ce qu’a promis le chargé du portefeuille de l’énergie algérienne à l’émissaire espagnole. « L’Algérie est prête à discuter des conditions de livraisons gazières supplémentaires », a rassuré le ministre algérien sans indiquer toutefois si ce généreux « service après-vente », sera facturé au prix fort ou fourni gracieusement. Car à en croire les experts, l’acheminement de gaz liquéfié via des navires risque de faire bondir de 4 à 5 fois la facture finale.

Or ces promesses qui se veulent rassurantes du gouvernement algérien ne réconfortent guère en Espagne. Selon plusieurs experts, la mise à mort volontaire de ce pipeline aura de graves répercussions sur le portefeuille du consommateur espagnol. Une chose est sûre, la facture énergétique des foyers espagnols sera excessivement salée cet hiver.

 

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