Covid-19: le stress test de BAM confirme la résilience des banques

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Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni lundi à Rabat, indique que l’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib (BAM) en juin 2020 fait ressortir à cette date la résilience des banques au choc induit par la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19).

« Dans un environnement porteur de risques, les banques continuent d’afficher des fondamentaux solides au regard des indicateurs et ratios de liquidité, de rentabilité et d’adéquation des fonds propres », fait savoir BAM dans un communiqué sanctionnant les travaux de la 11ème réunion du CCSRS.

Le secteur bancaire a ainsi dégagé en 2019 un ratio moyen de solvabilité, sur base sociale, de 15,6% et un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11,5%, largement supérieurs aux minimas réglementaires de 12% et 9% respectivement, rappelle la même source, notant que le risque de concentration sur les grands débiteurs auquel sont exposées les banques continue, dans le contexte de crise sanitaire actuelle, de faire l’objet d’un suivi particulier.

Le comité a, en outre, constaté que le secteur des assurances continue, dans l’ensemble, de montrer des signes de solidité dans ses branches vie et non vie. Le volume global des primes a atteint en 2019, 44,9 milliards de dirhams en progression de 8,5%, tandis que les résultats nets ont augmenté de 6% sous l’effet de l’amélioration de la marge d’exploitation et du solde financier.

Le rendement des capitaux (ROE) se maintient, quant à lui, à un niveau appréciable à 9,6%, alors que les plus-values latentes ont enregistré une augmentation de 24,2% en lien essentiellement avec la performance du marché boursier conjuguée à une baisse des taux.

Au niveau prudentiel, le CCSRS souligne que les exigences réglementaires en matière de couverture des provisions techniques par les placements sont respectées, ajoutant que le secteur continue de dégager une marge de solvabilité largement supérieure au minimum réglementaire exigé.

Ne couvrant que le risque de souscription, ces excédents de marge devraient s’inscrire à la baisse avec le passage vers un régime prudentiel de solvabilité basée sur les risques, prévoit-il, faisant savoir que les exercices de stress tests réalisés en mars 2020 ont fait ressortir à cette date la résilience des entreprises d’assurances aux chocs sur le portefeuille actions et immobilier ainsi que ceux résultant de conditions macroéconomiques et techniques défavorables, notamment celles en lien avec le covid-19.

En ce qui concerne les régimes de retraite, la sous-tarification des droits acquis dans le cadre de la branche long-terme de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et du régime général du Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR) conduit à une forte accumulation des dettes implicites (engagements non couverts) des deux régimes.

Du côté du régime des pensions civiles géré par la Caisse marocaine des retraites (CMR), sa réforme paramétrique en 2016 a permis d’équilibrer sa tarification au titre des droits acquis après 2017. Toutefois, le cumul significatif des engagements du régime au titre des droits acquis avant la réforme menace sa pérennité.

 

Lire aussi: Industrie: amélioration de l’activité économique en mai (BAM)

Lors de cette réunion, le CCSRS a approuvé le rapport sur la stabilité financière au titre de l’exercice 2019 et son supplément dédié à l’analyse préliminaire de l’impact de la crise liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) sur le secteur financier national.

Il a également examiné les risques systémiques pesant sur le système financier dans le contexte actuel, analysé l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière 2019-2021 et passé en revue les conclusions des réunions de concertation hebdomadaires des représentants du Comité tenues depuis le début de la crise sanitaire ainsi que les indicateurs de suivi qui n’ont pas jusqu’ici révélé d’inquiétudes particulières sur la stabilité financière.

Le Comité a, par ailleurs, examiné et validé la nouvelle feuille de route du secteur financier en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cette feuille de route vise à consolider l’ensemble des actions préconisées notamment par le Groupe d’action financière (GAFI) et à s’assurer de leur mise en œuvre dans les délais impartis.

En outre, le CCSRS continuera de suivre de près l’évolution de la situation et a décidé, à cet effet, de maintenir les réunions hebdomadaires de ses représentants.

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