Economie: les 12 chantiers capitaux lancés par le Roi Mohammed VI

Publié le
Décollage économique du Maroc: les 12 travaux de Mohammed VI
© MAP

En un quart de siècle de règne, le Roi Mohammed VI a réalisé une série de réformes économiques qui ont radicalement transformé l’économie nationale et permis au Royaume de faire un grand bond en avant.

Depuis son accession au Trône, le Roi a permis au Royaume de voir son PIB passer de 46,27 milliards de dollars en 1999 à 157 milliards de dollars en 2024 (166 milliards de dollars en 2025), soit une croissance de près de 240 % (239,31 %). Le PIB par habitant a également augmenté, passant de 1 627 dollars à 4 212 dollars en 2024, soit une amélioration de 158,88 %.

Ces évolutions, qui illustrent de véritables prouesses économiques, sont le fruit de réformes structurelles, d’une politique d’investissement ambitieuse, de vastes projets d’infrastructure, mais aussi d’une stratégie de diversification et de modernisation tous azimuts. Voici les 12 chantiers économiques de Mohammed VI qui ont transformé l’économie marocaine en 25 ans de règne:

Politiques sectorielles

Dès le début de son règne, le Souverain a élaboré et mis en œuvre plusieurs politiques sectorielles qui s’inscrivent dans une logique d’accélération du développement de secteurs stratégiques. Il s’agit entre autres de la Vision 2010 du développement du tourisme puis le Plan Azur (10 millions de touristes en 2013) et la Vision 2020 (lancée en 2010), le Plan émergence lancé en 2005 pour le développement de l’industrie suivi du Plan d’accélération industrielle (2014-2020), le Plan Maroc Vert pour le développement agricole puis «Génération Green 2020-2030» venu consolider un ensemble d’acquis du PMV.

Politique des Grands chantiers

Dès les premiers jours de son règne, le «Boss», comme on l’appelait à l’époque, a donné le «La» en lançant de grands chantiers sur l’ensemble du territoire qui n’ont pas manqué d’avoir un effet d’entraînement sur l’ensemble de l’économie avec des taux de croissance dépassant les 6% (gouvernement Jetou).
Et les projets se succèdent à un rythme soutenu: Tanger Med, LGV, Renault Tanger, Marchica, Nador West Med, Villes nouvelles, Solaire, Eolien, autoroutes, Programme national de technopoles, phosphates (projets OCP),Aéronautique, Offshoring, Logistique, etc.

Infrastructures et logistiques: Tanger Med

Le complexe portuaire de Tanger Med, dont le premier terminal a été inauguré en 2007, est classé aujourd’hui en quatrième position dans l’indice mondial de performance des ports à conteneurs (CPPI 2023).
En terme de trafic de conteneurs, ce fleuron de l’infrastructure portuaire du Royaume fait mieux que le meilleur port espagnol, Valence.

Tanger Med a rejoint le top 20 mondial des ports à conteneurs en se classant 19e sur 500 ports dans le monde en 2023. En 2022, il a déplacé 7,59 millions d’EVP (équivalent à vingt pieds), s’approche d’atteindre le plein-emploi avec 9 millions de conteneurs.

Investissement public

Avec un volontarisme jamais démenti et un suivi régulier des chantiers stratégiques du Royaume, Mohammed VI a su mobiliser la manne de la privatisation au service du développement, érigeant l’investissement public en priorité. La part de l’investissement public au sens large, a atteint le niveau historiquement élevé de 20,8% du PIB en 2023.

De plus, l’indicateur du ratio incrémental capital-production ICOR1 (incremental capital-output ratio) du Maroc est l’un des plus élevés au monde, avec un niveau moyen de 8,1 durant les années 2000, et proche de 10 dans les années 2010, contre une moyenne de moins de 3 dans les années 1990.

Infrastructures et industrialisation

Ces 25 dernières années, les investissements publics ont été érigés comme un outil de mise à niveau social, de réduction des disparités sociales et spatiales et de désenclavement des zones d’accès difficiles à travers la réalisation de grands chantiers d’infrastructure à l’instar des ports, des autoroutes et des lignes ferroviaires (TGV), ainsi que la mise en œuvre des différentes stratégies sectorielles et programmes de développements.

En matière d’industrialisation, le Maroc figure parmi les pays africains disposant des plus grandes capacités de fabrication, uniquement devancé par l’Afrique du Sud, souligne l’Africa Industrialization Index 2022 de la BAD.

Selon le rapport annuel 2022 du FMI sur le Maroc, les ventes industrielles ont augmenté de 13,5 % par an, tandis que la part des investissements étrangers dans le secteur industriel est passée de 28 % en 1990 à 35 % entre 2010 et 2020. Le taux de croissance annuel de l’investissement industriel réel est de 24%.

Diversification économique

En parallèle, le Maroc de Mohammed VI a développé d’immenses efforts pour développer les nouveaux «métiers mondiaux du Maroc» à savoir l’automobile, l’aéronautique, le textile et cuir, l’agroalimentaire, l’électronique et l’offshoring de services.

À titre d’exemple, les exportations du secteur automobile ont atteint plus de 141,76 milliards de dirhams (MMDH) à fin décembre 2023, affichant une croissance de 27,4% par rapport à 2022, celles de l’électronique et électricité ont grimpé de 28,4% à 23,86 MMDH et celles de l’aéronautique ont augmenté de 2,4% à 21,85 MMDH.

Développement durable

Le Souverain tient particulièrement à ce que l’environnement ne soit pas négligé et sacrifié sur l’autel du développement économique du Maroc.

Alors qu’il ne faisait pas partie des revendications des forces vives du royaume, le Roi a choisi de consacrer le droit à un environnement par la Constitution du Royaume du Maroc de 2011 avec l’adoption de la Charte nationale de l’environnement et le développement durable. Dans ce sillage, le Roi a encore une fois mis la barre très haut.

Energies renouvelables

Le Royaume a entrepris de grands efforts pour réduire sa dépendance énergétique et se présente comme un modèle de développement pour le reste de l’Afrique. Actuellement, 37 % de son électricité provient de sources renouvelables. Les trains à grande vitesse « Al Boraq » utilisent une énergie 100 % éolienne et ont récemment atteint les 10 millions de passagers.

La capacité éolienne du pays est de 1500 mégawatts et devrait plus que doubler avec les projets futurs. L’électrification rurale est presque achevée, et le complexe solaire Noor Ouarzazate (quatre centrales d’une capacité de 580 MW) contribue à réduire les émissions de CO2 (900.000 tonnes de CO2 par an). Le Maroc prévoit même d’exporter une partie de son électricité renouvelable vers l’Europe.

Electricité verte

L’électrification du pays a permis de distribuer cette énergie à des régions reculées. Le taux d’électrification est ainsi passé de 67,7% en 1999 à 96,5% en 2006 avant d’atteindre 100% en 2021 pour la population marocaine, selon la Banque mondiale. Le Maroc ambitionne de devenir un exportateur d’électricité verte en Afrique et en Europe grâce à des réglementations et dispositions institutionnelles favorables.

Le développement de l’électricité verte permettra également de réduire la facture énergétique du pays et à augmenter son attractivité pour les entreprises étrangères.

Le Royaume vient de franchir une nouvelle étape en publiant, dans une circulaire, une première « offre Maroc » pour le développement de capacités d’hydrogène vert sur son territoire.

Climat des affaires et IDE

Entre 2007 et 2023, le Maroc a attiré plus de 370 milliards de dirhams (environ 37,37 milliards de dollars) d’investissements étrangers, avec une moyenne annuelle de 21,5 milliards de dirhams.

En 2022 et 2023, le pays a été classé premier en Afrique pour sa stabilité et son attractivité, et troisième en terme de projets d’IDE en 2023. Ces succès sont attribués aux réformes importantes, telles que la Loi sur la liberté des prix et de la concurrence, la création du CNEA (Comité National de l’Environnement des Affaires), et les récentes lois sur les PPP (partenariat public-privé) et la propriété industrielle. Ces mesures ont significativement amélioré le climat des affaires, renforçant l’engagement du Maroc dans son développement économique.

Réformes du secteur financier

Les différents gouvernements qui se sont succédé sous le règne du Roi Mohammed VI ont apporté leurs pierres à l’édifice de la modernisation du secteur financier en créant l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS) pour améliorer la transparence et le contrôle des marchés financiers et des assurances. En collaboration avec Bank Al-Maghrib, ces organismes ont contribué à renforcer davantage la régulation financière.

Le gouvernement Akhannouch a par ailleurs diversifié les instruments financiers avec l’introduction des Sukuks et des Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI). Pour améliorer l’inclusion financière, de nouveaux produits d’épargne et une stratégie de microfinance ont été développés.

Le Casablanca Finance City (CFC) et la modernisation de la Bourse de Casablanca, ainsi que l’introduction d’obligations vertes, visent à renforcer la position économique et financière du Maroc sur la scène mondiale

Nouveau modèle de développement 2035

Le « Nouveau Modèle de Développement 2035 » adopté par le Maroc vise à diversifier les secteurs clés et favoriser l’innovation et les technologies. Autre but poursuivi: réduire les inégalités sociales en améliorant l’accès aux services essentiels, en particulier pour les populations rurales.

Le modèle met également l’accent sur le développement durable avec des investissements dans les énergies renouvelables et la gestion des ressources. Il prévoit des réformes pour renforcer la gouvernance et lutter contre la corruption.

En stimulant la compétitivité et l’innovation, ce modèle de développement compte attirer des investissements étrangers, soutenir les startups, moderniser les infrastructures mais surtout améliorer la qualité de vie des Marocains.

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Economie: les 12 chantiers capitaux lancés par le Roi Mohammed VI

S'ABONNER
Partager
S'abonner