Qui sont ces deux grands avocats français engagés par la RAM contre Messahel
Publié leRalph Boussier et Jean-Yves Dupeux ont été désignés par la Royal Air Maroc (RAM) pour défendre son honneur contre le ministre algérien des Affaires étrangères. Les deux grands ténors du barreau français ne sont pas à leur première collaboration avec le Maroc.
Selon plusieurs sources concordantes, Ralph Boussier, du cabinet Normand & associés, et Jean-Yves Dupeux, de la société d’avocats Lussan, assistés de l’avocat du palais royal Hicham Naciri, devraient déposer plainte en janvier prochain auprès du Tribunal de grande instance de Paris.
Mission: défendre les intérêts de la RAM et son honneur contre l’actuel ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel qui avait affirmé en octobre que la compagnie aérienne marocaine «transportait autre chose que des passagers vers l’Afrique», l’accusant de transporter également de la drogue.
Et ce n’est pas la première fois que Me Ralph Boussier est sollicité pour représenter le Maroc dans les tribunaux français pour une affaire de diffamation. En effet, Me Boussier, 58 ans, avait obtenu en 1999 la condamnation du Monde pour « injure à un chef d’État ». Le quotidien avait qualifié Hassan II de « premier exportateur de cannabis ». En 2003, il intervient pour le compte du magnat marocain Othman Benjelloun dans une affaire d’escroquerie.
Même topo pour Jean-Yves Dupeux. Âgé de 69 ans, ce dernier avait défendu le Maroc dans l’affaire du boxeur Zakaria Moumni qui avait affirmé avoir été torturé au Maroc. Me Dupeux avait alors obtenu en octobre 2016 la condamnation du Boxeur pour diffamation au secrétaire particulier du roi Mohammed VI, Mounir El Majidi.
Pour rappel, le 20 octobre dernier, lors d’un forum organisé à Alger par des hommes d’affaires algériens, l’actuel ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel avait affirmé que la RAM «transportait autre chose que des passagers vers l’Afrique», laissant entendre que la compagnie marocaine transportait également de la drogue.
Les banques marocaines qui avaient été accusées par Messahel de blanchiment de l’argent de la drogue en Afrique, examinent également l’éventualité de déposer plainte contre le chef de la diplomatie algérienne devant la justice française.