Des avions de chasse ouvrent le plus grand salon aérien de Chine (vidéos)

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Des avions de chasse ouvrent Airshow China, le plus grand salon aérien de Chine 
L'équipe de voltige aérienne dans le ciel à l'occasion du 75e anniversaire de la Force aérienne de l'Armée populaire de libération, qui coïncide avec l'ouverture de salon Airshow China, à Zhuhai. © Reuters

Des chasseurs furtifs ont ouvert mardi le plus grand salon aéronautique de Chine, où les drones sont également à l’honneur, l’occasion pour le pays de présenter sa puissance militaire croissante à ses potentiels clients et rivaux.

Depuis plusieurs décennies, le géant asiatique renforce ses capacités aériennes de défense, notamment pour faire face à la présence militaire américaine en mer de Chine méridionale ou autour de Taïwan, qu’elle estime menacer ses intérêts.

La Chine envoie quasi-quotidiennement ces dernières années des avions militaires patrouiller vers l’île de Taïwan, qu’elle revendique, afin de protester contre la politique selon elle « séparatiste » menée par les autorités insulaires.

Le salon aéronautique de Zhuhai (sud de la Chine), aux portes de Macao, se tient tous les deux ans. Il est l’occasion pour la Chine de présenter ses dernières avancées dans le domaine de l’aérien civil et militaire.

Vedette de l’édition 2024, le nouvel avion de combat furtif chinois, le J-35A, a notamment été présenté mardi.

Une vidéo diffusée par un média d’Etat montre l’appareil qui s’élève dans les airs, moteur rugissant, avant de se retourner et de s’éloigner à grande vitesse, sous les applaudissements enthousiastes des spectateurs au sol.

Sa participation au salon laisse à penser qu’il pourrait entrer en service prochainement. Cela ferait de la Chine le seul pays, à l’exception des Etats-Unis, à disposer de deux chasseurs furtifs en action, selon des experts.

Plus petit et plus léger que l’avion de chasse furtif chinois J-20 déjà en service, le J-35A a un design similaire du F-35 américain.

Plusieurs J-20 ont également effectué un vol de démonstration mardi matin.

Avoir ces deux modèles à disposition améliorerait considérablement « la capacité (de l’armée chinoise) à mener des opérations offensives dans des environnements très dangereux et disputés », a estimé l’expert militaire Wang Mingzhi, cité par l’agence de presse officielle Chine nouvelle.

Lors d’une autre démonstration, des soldats sont également descendus d’hélicoptères à l’aide de cordes.

Le salon dispose pour la première fois d’une zone spécifiquement dédiée aux drones, de plus en plus utilisés dans les zones de guerre dans le monde.

Le SS-UAV, un énorme drone qui peut lancer des essaims de drones plus petits pour des missions de reconnaissance ou pour effectuer des frappes, sera notamment présenté à Zhuhai, selon le quotidien hongkongais South China Morning Post.

Les Etats-Unis avaient annoncé en octobre des sanctions visant deux entreprises chinoises selon eux liées à la production de drones utilisés par la Russie dans sa guerre en Ukraine.

La Chine appelle à respecter l’intégrité territoriale de tous les pays, sous-entendu Ukraine comprise, mais n’a jamais condamné publiquement la Russie pour l’invasion de son voisin ukrainien.

Les relations commerciales, diplomatiques et militaires bilatérales se sont même renforcées depuis et Sergueï Choïgou, l’ex-ministre russe de la Défense, désormais secrétaire du Conseil de sécurité russe, doit se rendre cette semaine au salon de Zhuhai.

Un Su-57, un chasseur furtif russe de « cinquième génération », aux motifs gris et blanc, a également effectué un vol de démonstration mardi dans le ciel de Zhuhai.

L’édition de cette année est principalement axée sur le secteur militaire, puisqu’elle coïncide avec le 75e anniversaire des forces aériennes de la République populaire de Chine. Mais l’industrie spatiale chinoise, en plein essor, exposera également certaines de ses dernières avancées.

Un modèle de navette spatiale réutilisable de fabrication chinoise sera ainsi présenté lors du salon, selon Chine nouvelle.

Appelée Haoloong, elle est pensée pour être lancée par une fusée commerciale et s’amarrer ensuite à la station spatiale chinoise Tiangong (« Palais céleste »).

« Elle peut rentrer dans l’atmosphère, voler et atterrir horizontalement » ce qui permet « de la récupérer et de la réutiliser », a souligné Chine nouvelle.

Depuis plusieurs décennies, la Chine consacre d’énormes ressources à son programme spatial afin de rattraper les grandes puissances du secteur que sont les Etats-Unis et la Russie.

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