Casablanca se prépare à l’approche de l’Aïd Al Adha, où près de 27.000 tonnes de…
Déchets de l’Aïd Al-Adha: une tradition qui a la peau dure
Publié leAprès le sacrifice de l’Aïd Al-Adha, l’on retrouve une scène « familière » dans les villes marocaines: des peaux de moutons qui jonchent les boulevards ou débordent des bennes à ordures. Cette année, la « tradition » a été respectée…
Avant, lors de l’Aïd Al-Adha, les Marocains se servaient des peaux de mouton pour fabriquer des tapis, aujourd’hui, aussitôt le sacrifice accompli, elles sont abandonnées dans la rue. Ce qui constitue un important manque à gagner. En effet, environ 85% des peaux sont perdues chaque année en raison d’un abattage et d’un stockage inappropriés, ce qui entraîne une perte de près de 70 millions de dirhams pour l’industrie marocaine du cuir.
Et cette année, où plus de 6 millions de bêtes ont été achetées à l’occasion de l’Aïd Al-Adha, de nombreuses familles n’ont pas dérogé à la « tradition ». Dans la seule ville de Casablanca, 12.000 tonnes de déchets ont ainsi été ramassées le jour de la fête et le lendemain, rapporte le quotidien Assabah. Pour cette opération, un total de 5.800 agents de propreté ont été mobilisés ainsi que 1.060 véhicules. Près de 120 tonnes de sacs en plastique biodégradable ont été également fournis.
Lire aussi: Déchets d’Aïd Al-Adha: 6.000 agents de propreté mobilisés à Casablanca
Cette année a été par ailleurs marquée par l’activation de la décision municipale visant à éloigner les animaux et le bétail de la ville. L’on a ainsi noté l’absence pour la première fois des marchés traditionnels conçus auparavant pour la vente des moutons dans la capitale économique. Cependant, la tradition du rôtissage des têtes de mouton dans la rue a la vie dure, avec son corollaire de nuisances olfactives, de risques d’incendie et de problèmes d’hygiène.
Comme Casablanca, la problématique des déchets de l’Aïd Al-Adha touche de nombreuses villes du Royaume. Par exemple, plus de 100 tonnes de déchets ont été collectés au niveau de la commune de Guercif durant le premier jour de la fête, tout comme à Agadir, où les déchets devaient atteindre 1.200 tonnes, soit près de trois fois de la moyenne quotidienne, selon la MAP.