Les 25 ans de la Biennale de photographie de Bamako: un défi relevé

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Pour ses 25 ans, fort d’un nouveau souffle, avec une gouvernance désormais malienne, l’Institut français relégué en tant que partenaire, la Biennale de la Photographie de Bamako  voit  » grand  » selon l’article du Monde du 9 décembre 2019. 

Pour l’inauguration de ces Rencontres du 30 novembre 2019 au 31 janvier 2020,  Lassana Igo Diarra, délégué général des Rencontres de Bamako, et Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, le directeur artistique, ont fait venir près  de 85 artistes d’ Afrique et de sa diaspora, et programmé plus de 12 lieux d’exposition pour un thème : Courants de conscience, la concaténation des imaginaires.

Lors de son discours inaugural, Madame la Ministre de la Culture N’Diaye Ramatoulaye Diallo, salue le thème choisi et insiste sur le rôle des artistes et en particulier des photographes dans notre époque sombre marquée par le terrorisme et l’obscurantisme. Elle rappelle que photographier signifie littéralement écrire avec la lumière.

La Biennale de Bamako s’est voulue pour ses 25 ans plus grande, plus ambitieuse, à la hauteur de son thème et de sa nouvelle identité plus malienne, plus africaine.

Devant le foisonnement des imaginaires divers, des conférences et workshops, du flot d’artistes venus du monde entier, il  était impossible de penser la Biennale sans se savoir en Afrique. Des rencontres trop riches, si le touriste artistique qui sommeille en chacun de nous, l’emporte. Se laisser porter par les courants et  contre-courants de la concaténation des imaginaires de cette marée d’artistes foulant le sol de Bamako, comme condition nécessaire  à l’émerveillement des consciences qui réveillent voire s’éveillent ?

Mohamed Thara, sous l’oeil bienveillant du directeur du Off Seydou Camara, s’est prêté à cet exercice de lâcher prise et a installé une projection en plein air de courts-métrages dans une ruelle de la Médina-coura. Le public malien a été ébloui par la poésie infinie de l’artiste marocain et les enfants ont dansé de joie entre les murs couverts de photos des membres de Yamarou, photo-club , dont le studio a des airs de celui du célèbre Malick Sidibé, situé dans le même quartier.

L’initiatrice et fondatrice de la Biennale,  Françoise Huguier, explique:  » On m’a dit qu’il n’y avait pas de photographes en Afrique, j’ai voulu prouvé le contraire. « 

25 ans plus tard, non seulement le défi est relevé et la succession semble assurée avec le galeriste Lassana Igo Diarra qui,  dans la lignée du poète Léopold Sédar Senghor,  a choisi ses armes :   » Pendant que les canons tonnent dans le Sahel,  nous faisons une Biennale « .

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