Vidéos. De Scully à Thatcher: Gillian Anderson, icône du petit écran depuis 30 ans

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L'actrice américaine Gillian Anderson à Cannes, le 1er avril. Valery HACHE / AFP)

Scientifique dans « X-Files », sexologue et mère excentrique dans « Sex Education », « Dame de fer » dans « The Crown »… Depuis ses débuts dans la peau de l’agent Scully il y a 30 ans, Gillian Anderson a multiplié les rôles de femme forte sur le petit écran.

Mise à l’honneur cette semaine au festival Canneseries, la comédienne de 53 ans s’est vu remettre le « Variety Icon Award » pour l’ensemble de sa riche carrière, démarrée sur les planches et passée par le cinéma, mais surtout emblématique de l’histoire de la télévision.

« J’ai effectivement incarné beaucoup de femmes iconiques », a reconnu vendredi Gillian Anderson devant un public conquis au Palais des festivals, après avoir reçu son prix et foulé le tapis rose.

Le lendemain, l’Américaine installée à Londres était acclamée par des centaines d’admirateurs lors d’une masterclass, devant des fans ayant grandi avec les « samedis fantastiques » de l’agent du FBI Dana Scully sur M6.

Quand elle démarre en 1993 son duo mythique dans « X-Files » avec David Duchovny, l’interprète de Fox Mulder, Gillian Anderson n’a que 24 ans et rêve plutôt… de cinéma.

« Je ne voulais pas faire de la télé parce que le secteur à l’époque, et en particulier pour les femmes, ne faisait pas rêver. Les acteurs de cinéma faisant de la télévision étaient stigmatisés, et j’ai toujours voulu faire des films », relate-t-elle.

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« X-Files » lui donnera l’occasion d’apparaître dans les salles obscures, avec deux longs-métrages tirés de la série, en 1998 et 2008, mais surtout d’investir les foyers pendant près de dix ans.

Un succès parfois trop lourd à porter pour la jeune actrice, devenue mère à 25 ans, qui n’imagine pas l’impact qu’aura son héroïne austère sur sa carrière et la télé, où se développent alors les rôles féminins forts comme dans « Buffy contre les vampires » ou « Xena, la guerrière ».

Tournée au Canada, « X-Files » attirait « beaucoup d’attention alors que je ne savais pas encore qui j’étais », explique Gillian Anderson, évoquant aussi l' »abandon » du premier de ses trois enfants « 17 heures par jour ».

– Égalité salariale –
À l’arrêt de la série en 2002, la native de Chicago s’exile au Royaume-Uni, « déterminée à faire quelque chose de complètement différent » et heureuse d’y trouver des gens qui ont pensé, « dès le début », qu’elle pourrait jouer « autre chose que Scully », notamment au théâtre.

Elle signe son succès le plus notable en 2006 au cinéma avec « Le dernier roi d’Écosse », mais c’est encore une série, « The Fall », qui la remet sur le devant de la scène en 2013.

Elle y incarne Stella Gibson, flic londonienne envoyée en Irlande du Nord à la recherche d’un tueur en série. Une femme « badass » (« dure à cuire ») comme elle les aime, féministe, indépendante à la sexualité assumée.

« Quand j’ai lu le scénario, j’ai senti qu’il fallait » qu’on sache qu' »une femme comme elle peut exister ».

Elle participe ainsi à la mise en avant des héroïnes quadras dans les années 2010, inaugurée par des séries comme « Nurse Jackie », avec Edie Falco.

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Et s’affirme aussi hors caméra, en luttant pour obtenir le même salaire que David Duchovny à l’occasion de la résurrection de la série « X-Files » entre 2016 et 2018.

En 2019, elle crée la surprise en s’essayant au comique dans « Sex Education » à travers Jean Milburn, mère d’un ado et sexologue « moralement ambiguë » qui, espère-t-elle, aide à lever « le tabou entourant la sexualité des femmes plus âgées ».

Dans un tout autre registre, elle a prêté ses traits à Margaret Thatcher dans « The Crown », un défi qui l’a terrifiée, à l’heure où « tout le monde donne son opinion toutes les secondes ».

Mais, « si on veut survivre dans ce travail, il faut juste y aller et faire de son mieux. Si ça plaît aux gens, tant mieux ! Sinon, tant pis », a expliqué celle qui incarnera également Eleanor Roosevelt dans « The First Lady », attendue ce mois-ci sur la chaîne américaine Showtime.

Elle continuera sûrement d’offrir des rôles féminins forts, à la faveur d’un contrat d’exclusivité avec Netflix et sa société de production tout juste annoncé.

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