Vidéos. Ces artistes marocains injustement tombés dans l'oubli

Publié le

Ils avaient tout pour devenir des stars internationales. Chanteurs de yéyé, de rock, de rhythm and blues… ils constituaient, avant l’heure, le star-sytem d’une époque où le grésillement du vinyl donnaient au son toute sa dimension mystique. Ils ont côtoyés les stars du rock et pour certains, ils ont modernisé le répertoire de la musique marocaine pour la mettre au diapason des styles en vogue durant les années 60’s et 70’s. Nous vous livrons une liste non exhaustive de 7 artistes ou groupes qui ont marqué leur temps.
Vigon
De son vrai nom Abdelghafour Mohcin, est incontestablement un des artistes marocains les plus méconnus des jeunes. Il a fallu qu’il passe à l’émission « The Voice » France en 2012 pour qu’il soit assez connu du public aujourd’hui. Injuste pour un musicien qui a beaucoup apporté à la scène marocaine et internationale des années 50/60. À cette époque-là, il fonde un groupe « Les Toubkal » avec lequel il chante essentiellement dans les bases américaines de Kénitra, Sidi Slimane et Ben Guérir.
En 1960, il part en France où il enregistre plusieurs disques, notamment avec un nouveau groupe « Les Lemons ». Il se fait vite remarquer grâce à sa présence scénique et sa voix rauque et puissante et assure en solo les premières parties de grandes stars telles que Stevie Wonder, et Otis Redding à l’Olympia de Paris, ou encore les Rollineg Stones, Aretha Franklin ou Johnny Hallyday. Excusez du peu !

Tina ( malika-maguy banon)

Marocaine de confession juive, Tina, ex-Malika et Maguy Banon est sans aucun doute une des stars les plus authentiques que le Maroc ait pu connaître. Sa grâce, sa voix à la Brenda Lee et son talent de danseuse font d’elle une des artistes les plus sollicitées de son époque.
Fille d’un industriel et d’une journaliste et organisatrice du spectacle, Tina commence à suivre des cours de chant et de danse dès l’âge de 3 ans. Sa première prestation se déroule en 1954, sur la scène du Jardin d’été où elle remporte un premier
prix de chant et de danse. Elle se produit plusieurs fois au palais royal et est beaucoup encouragée par la famille royale.
À l’âge de 11 ans, alors qu’elle chantait aux arènes de Casablanca, lors de la première du spectacle de Johnny Hallyday. Le producteur Lee Hallyday la remarque et décide de la lancer sur un marché du disque en pleine effervescence.

Les variations

Même si le trio est souvent présenté comme un groupe français, Joe Leb, Marc Todaly et Isaac Bitton sont bel et bien marocains.
Les trois musiciens originaires de Casablanca et de confession juive ont été les premiers à avoir percé dans la scène rock internationale.
Fiers de leurs origines, les trois Casablancais ont titré nombreux de leurs opus en hommage à leur pays d’origine.
On pense par ex à l’album « Nador » et « Moroccan Roll » qui font partie des plus grands succès du groupe. « Les variation » sont également connus pour avoir fait les premières parties de musiciens mythiques comme Led Zeppelin ou encore Steppenwolf.

 

Golden Hands

Si vous êtes nostalgiques des années Hippie, ce groupe est fait pour vous.
Connus pour leur tube « L’ange et ses vampires », les « Golden Hands » sont un peu les Beatles marocains. Le groupe est né de la passion d’un enfant, Aziz, de son vrai nom Thami Daou El Makane pour la guitare. Une passion qui poussera son oncle à l’inscrire au conservatoire et à former avec lui un groupe en 1969 qui fait vite fureur.
Le groupe séduit par son côté avant-gardiste et est invité partout au Maroc.
Les « Golden hands » perceront également à l’international. Dans les années 70, le groupe joue notamment au prestigieux Golf Drouot à Paris à l’instar de grands artistes comme Johnny Hallyday ou encore Eddy Mitchel.

Saida Fikri

Ses chansons ont bercé l’enfance d’un bon nombre de marocains. Saida Fikri est une auteure-compositrice-interprète marocaine née à Casablanca, connue pour être la voix de la paix et de la lutte contre l’injustice sociale.
Grâce à un savant mélange entre folk, pop et musique maghrébine, Saida Fikri s’impose au Maroc et à l’étranger.
L’artiste s’installe aux états-unis en 1997 où elle passe 18 ans avant de rentrer au Maroc en 2016 et de choisir le label DBF, créé par Don Bigg alias Taoufiq El Hazeb,pour la représenter au Maroc et à l’étranger. Depuis l’interprète de Jbel Rif s’est produite sur plusieurs scènes marocaines dont celle de Mawazine à Rabat.

Les Frères Megri

Pour Mahmoud, Hassan, Jalila et Younes Megri la musique est une affaire de famille.
Nés d’un père instrumentiste et d’une mère adepte du chant religieux, ces quatre frères ont baigné dans la musique depuis leur tendre enfance.
Tout en évoluant en solos, ils unissent leur force pour former un quatuor novateur, qui se fait vite remarquer grâce au métissage de ses morceaux entre musique arabo-andalouse et sonorités occidentales, et deviennent ainsi les protagonistes de la pop-romantique au Maroc.
Ils enchaînent concerts et tournées et brillent avant de mettre fin à leur aventure en 1978.

Fadoul

Fadoul illustre parfaitement l’exemple des artistes oubliés par le temps. Après avoir fait swinger les mélomanes marocains des années 70 sur des classiques funk et rock survitaminés de mélopées mystiques orientales et gnawa, la musique du James Brown marocain sombre dans les oubliettes après sa mort en 1991. Il a fallu attendre 26 ans pour que Jannis Sturz, cofondateur du label Habibi Funk records découvre par hasard l’artiste et décide, en grand passionné, de le présenter au grand public.

 

La rédaction vous conseille

Les titres du matinNewsletter

Tous les jours

Recevez chaque matin, l'actualité du jour : politique, international, société...

Vidéos. Ces artistes marocains injustement tombés dans l'oubli

S'ABONNER
Partager
S'abonner