Vidéo. Jalil Tijani: «Je suis un clown et fier de l’être»

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Jalil Tijani entame la tournée de son spectacle "Jeux de société" le 24 janvier au Théâtre national Mohammed V de Rabat. DR

«Jeux de société», c’est le nom du one-man-show déjà incontournable, écrit et interprété par Jalil Tijani. A lui tout seul, le comédien rbati brasse une douzaine de personnages plus hilarants les uns que les autres et dépeint une subtile fresque sociale du Maroc d’aujourd’hui. Après 19 dates de rodage à Casablanca et Rabat, il entame sa première tournée nationale et internationale. Rencontre.

C’est au Théâtre La Renaissance qu’H24Info est allé à la rencontre de Jalil Tijani, familier de cette salle emblématique de la capitale. Le lieu a du sens puisque le comédien de 30 ans est avant tout un homme de théâtre. Après trois années passées à l’école du Jeu à Paris, il rentre au Maroc en 2015 avec la «nécessité de raconter sa vision de la société marocaine». «Ce spectacle est né d’une nécessité artistique de défaire des tensions qui étaient en moi et que je pouvais observer dans la société», précise celui qui «aime mettre du rire là où il n’y en a pas forcément».

Que ce soit la bourgeoise déconnectée de la société et de ses réalités, s’adonnant quotidiennement aux commérages ou encore le fonctionnaire un peu trop docile piétinant tous les principes dans l’espoir d’une promotion, ou encore le chauffeur de taxi au discours tantôt stéréotypé tantôt lucide…tous ces visages croisés, superposés, offrent un spectacle drôlement clairvoyant mêlant darija et français.

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D’une durée d’une heure et cinq minutes à ses débuts, le one-man-show dépasse aujourd’hui l’heure et demie grâce à l’ajout de quelques personnages par le comédien, dont l’imagination et le plaisir de jouer sont sans limite. «Dans un spectacle humoristique, il doit y avoir un rire toutes les cinq secondes», explique Tijani qui affirme avoir beaucoup travaillé l’écriture et le rodage de ce spectacle.

Et c’est une réussite pour le jeune humoriste qui, malgré une promotion discrète, a joué chacune de ses dates à guichet fermé. «Je n’aime pas la culture du buzz», confie-t-il, «pour moi c’est une victoire de ramener les gens au théâtre, j’aime profondément le théâtre, le lieu… Il faut revenir au théâtre», déclare-t-il, passionné. A ce propos, une vidéo teaser du spectacle a été diffusée jeudi dernier sur YouTube.  Comme dans Jumanji, le comédien se retrouve aspiré par son «Jeux de société» à la conquête de la «jungle» marocaine.

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Le spectacle chute sur un magnifique pantomime, allégorie de la solitude qui habite chacun des personnages, chacun de nous. «J’ai fait des études de théâtre dans lesquelles j’ai pu aborder la tradition très noble du clown et je voulais rendre hommage à l’essence de ce que je fais. Car finalement je suis un clown, et j’en suis fier», conclue-t-il.

Jalil Tijani jouera la première date de sa tournée le 24 janvier au Théâtre national Mohammed V à Rabat, puis le 26 janvier au Megarama de Fès et le 1er février au Studio des Arts Vivants à Casablanca, avant de s’envoler pour la France, la Belgique, la Suisse, le Canada et les Etats-Unis. Et lorsqu’on lui demande si Jamel Debbouze l’a contacté pour participer au prochain festival du Marrakech du Rire, l’artiste répond en souriant qu’il sera sûrement de la partie.

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