Vidéo. 5 choses à savoir sur le Nouvel An amazigh

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Le 13 janvier, les Marocains célébreront Yennayer, le premier jour de l’an 2968 du calendrier amazigh. Une date que certains voudront voir «fériérisée», à l’instar de l’Algérie. Mais, au fait, qu’est-ce que le Nouvel An amazigh ?
 
Aux origines d’un mot
Dans Yennayer, il y a «en» et «Ayer». Le premier veut dire «un» tandis que le second signifie «mois». Yennayer veut donc dire le «premier mois».
12 ou 13 janvier ?
L’année amazighe est organisée sous le calendrier julien. Le 1er janvier julien correspond au 13 janvier grégorien, ce qui explique la célébration du Nouvel An amazigh le 13 janvier. En Algérie, Yennayer est célebré le 12 janvier. «C’est comme si les Algériens fêtaient le nouvel an le 31 et nous le 1er», réagit l’intellectuel amazigh Ahmed Assid qui donne raison sur ce point au Maroc.
Au départ était un pharaon
L’an I du calendrier amazigh correspond à l’an 950 avant Jésus-Christ. Une date qui célèbre l’intronisation du roi amazigh Sheshonq 1er en Egypte. Originaire de la tribu berbère des Mâchaouach en Libye, Sheshonq deviendra pharaon et fondera la XXII dynastie qui régnera en Egypte jusqu’a l’an 715 av. J-C. Mais pourquoi les Amazighs ont-ils choisi cette date pour en faire la genèse de leur calendrier? «Les Amazighs ont cherché le document le plus ancien où ils ont apparu sur la scène de l’histoire, dans une action politique. C’est pour cela qu’on a choisi l’intronisation de Sheshonq comme commencement de notre calendrier», explique Assid.

Le pharaon amazigh Sheshong Ier

Un lien avec la terre
Yennayer, c’est aussi le début du calendrier agraire. «Les Amazighs sont attachés à la terre, et les plats qu’ils préparent lors du Nouvel An symbolisent cet attachement à la terre et à l’agriculture», souligne le membre de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM). Il n’est donc pas rare que dans des villes au Maroc ou en Algérie, des amazighs célèbrent ce jour en mettant en valeur des plats traditionnels liés aux cultures locales.

Une fête populaire
Pour le ministre marocain de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, le Nouvel An amazigh se résumerait à de petites «fêtes dans le monde rural où on célèbre la fin des récoltes». Une sortie qui a suscité l’ire des militants amazighs. Pour Ahmed Assid, «Yennayer est célébré dans tous les coins du pays, du nord au sud, à la campagne comme à la ville». Mieux encore, le Nouvel An amazigh est souvent célébré officiellement par certaines communes, et donc financés par l’argent public, comme on peut le constater dans la vidéo ci-dessous.

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