Jeremy Irons: « Je ne vis pas pour jouer, je joue pour vivre »

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Photo: JOHN MACDOUGALL/AFP.

L’acteur et réalisateur britannique, oscarisé en 1990, était cette semaine à Marrakech, pour prendre part au Festival international du film. Il a répondu aux questions des journalistes autour d’une table ronde organisée dans les jardins de La Mamounia, au café El Menzeh.

« Vous êtes d’où ? », demande Jeremy Irons aux quelques journalistes marocains venus le rencontrer. « Est-ce que Casablanca est un endroit sympathique à visiter ? A cause du film, Casablanca a une réputation d’être une petite ville très romantique », lance l’acteur, l’air très attentif.

Des planches du théâtre où il a débuté sa carrière en 1969, au grand écran où il a reçu un Oscar et d’autres prestigieuses récompenses, en passant par la télévision et le film documentaire… Jeremy Irons a tout fait. Du haut de ses 74 ans, l’acteur et réalisateur britannique, natif de la petite île de Weight, dans la Manche, s’est essayé à presque tous les genres du cinéma. On l’a vu dans des films à gros budget, des films fantastiques, historiques, de science fiction, mais aussi des films d’auteur. Mais dans quel genre se retrouve-t-il personnellement ?

« Cela dépend de l’équipe et du réalisateur », nous répond-il. « Parfois ça marche bien, parfois moins bien, mais je préfère les petits films », poursuit l’acteur.

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« Je pense que le film que j’ai été le plus heureux de faire est probablement « Mission », avec Robert De Niro, parce que c’était dans un endroit fantastique. Nous avions une équipe formidable, de merveilleux producteurs. C’était une belle aventure », confie-t-il.

Dans Mission (1986) de Roland Joffé, Jeremy Irons interprète Le Père Gabriel, un missionnaire jésuite du XVIIIe siècle. « Je jouais un homme qui était émotionnellement et spirituellement compliqué, mais aussi, qui pouvait communiquer avec les Indiens (d’Amérique). C’est un voyage que j’ai apprécié. Donc je pense qu’en regardant en arrière, c’était probablement le plus heureux que j’ai fait »,

« Bien que nous nous soyons beaucoup amusés à faire Lolita (1997, de Adrian Lyne, ndlr) qui est un film difficile à faire, mais le sujet… je pense que le film n’aurait probablement jamais été fait aujourd’hui », explique-t-il.

« C’est mon business »

Dans cette seconde adaptation du roman éponyme de Vladimir Nabokov (1955), après celle de Stanley Kubrick (1962), Jeremy Irons joue le professeur Humbert Humbert, 37 ans, venu habiter chez une veuve du New Hampshire. Il tombe alors amoureux de la fille de cette dernière Dolores, surnommée Lolita, qui n’a que 12 ans et demi.

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À l’époque, le film a été mal perçu par la critique. « Mais vous savez, j’étais content d’avoir essayé de faire » ce film », assure l’acteur qui pense que le film devait être vendu comme une « tragédie », plutôt que comme un drame psychologique.

À la question de savoir ce que représente le cinéma pour lui, Jeremy Irons répond: « C’est mon business. C’est comme dire ce que signifie la vie. Parce qu’il y a du bon dans la vie et du mauvais dans la vie, comme il y a du bon dans le cinéma et du mauvais dedans. Mais je pense que ce que nous nous efforçons tous de faire est de faire du bon travail, un travail intéressant et de ne pas perdre ce temps, de ne pas gâcher nos vies ».

Et de conclure: « Je ne vis pas pour jouer, je joue pour vivre. Donc pour moi, il y a bien plus de choses dans la vie que le cinéma ».

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