Des artistes en plein air transforment Assilah en capitale mondiale de la sculpture

Publié le
C. MAP

À quelques mètres des vagues de l’océan atlantique qui déferlent sur les côtes d’Assilah, sept artistes taillent pierre et marbre en plein air pour en faire des chefs d’œuvre qui orneront la cité balnéaire, en préparation au 40ème anniversaire de son Moussem culturel.
Pendant quinze jours et sous le regard curieux des zaylachis et des visiteurs, ces artistes sculpteurs, animés par une fibre citoyenne, mixent et explorent différentes matières avec beaucoup d’imagination et de créativité, en vue d’en faire des sculptures monumentales qui resteront gravées dans la mémoire collective de la ville.
Il s’agit de Paulo Augusto Aurelli (Argentine), Omar Tousson (Egypte), Nando Alvarez (Espagne), Alex Labejof (France), Maria Grazia Collini (Italie), Mario Lopes (Portugal) et de Ikram Kabbaj (Maroc) qui ont répondu présent à l’invitation de la Fondation du Forum d’Assilah dans le cadre d’un symposium international de sculpture.
D’après le directeur général adjoint du Forum d’Assilah, Taoufik Louzari, la ville a toujours été, depuis 40 ans, un melting-pot culturel qui réunit des artistes des quatre coins du monde et qui marquent leur passage par différentes œuvres mémorables, soulignant que ce symposium international s’inscrit dans le cadre des activités printanières organisées par le forum pour commémorer le 40ème anniversaire du lancement du Moussem d’Assilah.
Ce symposium est une occasion pour les artistes de se rencontrer et d’échanger entre eux, mais aussi pour les habitants de s’initier à la sculpture de plein air, a-t-il déclaré à la MAP, se réjouissant de ces œuvres qui serviront comme une collection d’art publique pour meubler les différents espaces de la ville.
Assilah se met à la sculpture
Cette manifestation internationale, qui est actuellement à sa 6ème édition, a vu le jour en 2000 grâce à la passion et à l’abnégation d’une sculptrice marocaine qui a gravé sur les pierres une expérience d’art unique en son genre. Il s’agit de Ikram Kabbaj qui a milité pour intégrer la sculpture dans les espaces publics de chaque ville marocaine.
L’artiste s’est dite heureuse et fière que la ville d’Assilah abrite ce symposium, et ce après avoir organisé les éditions précédentes à El Jadida (8 œuvres), Tanger (8 œuvres), Fès (7 œuvres), Essaouira (10 œuvres) et Taroudant (9 œuvres), saluant la conscience des zaylachis de l’importance de l’art pour la promotion civilisationnelle et culturelle comme le reflète les différentes fresques murales et sculptures.
Concernant le choix des villes petites et moyennes pour abriter les travaux de ce symposium qui a contribué à la réalisation de 44 œuvres de sculpture, Ikram s’est dite amoureuse des petites cités. « J’aime la créativité au sein des villes qui ne disposent pas de musées ou de galeries », précisant que ce choix est dans la perspective de doter ces villes de musées de sculpture en plein air.
Les artistes participants à ce symposium travaillent sur différentes thématiques tout en optant pour des techniques diverses. Pour Omar Tousson, fort d’une expérience de 20 ans et qui se rend au Maroc pour la première fois, « Assilah est un endroit que je souhaitais découvrir, connaitre ses secrets, sa culture, son architecture et la générosité de ses habitants ».
D’ailleurs, l’œuvre d’Omar prendra « une forme géométrique mêlée à des lettres arabes qui symbolisent l’identité de cette ville magique, icône des villes arabes », tandis que le Français Alex Labejof travaillera sur l’idée « Mère nature ».
Comme les œuvres exposées à l’extérieur sont souvent inspirées de leur milieu de conception, il est certain que les huit pièces que produira ce symposium porteront une touche spéciale qui apportera une beauté et une élégance aux espaces de la cité balnéaire.

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