Cannes et le monde arabe: sous les paillettes, une terre promise? 

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Cette année, le Maroc était présent en force avec deux films sélectionnés : Adam de Myriam Touzani et Le Miracle du Saint Inconnu d’Alaa Eddine Aljem.

Le premier, sélectionné à un Certain regard traite de l’enfer des filles-mères et abandons d’enfants au Maroc. Le second donne avec brillo un point de vue, et non une signature comme tient à le nuancer son réalisateur, sur la société marocaine à travers des constructions blanches se dressant au milieu de nulle part à l’instar des protagonistes qui se débattent avec l’absurdité de leur quotidien.

En ce qui concerne l’Algérie, le film Papicha de Mounia Meddour, lui aussi dans la sélection un Certain regard, s’intéresse à la condition des jeunes filles étudiantes en quête de liberté dans les années 90.

Quant au palestinien Elia Suleiman, It Must Be heavan, dénonce la possibilité d’une terre promise, dans un monde violent et hyper sécuritaire.

Il est à savoir que la Tunisie, avec pas moins de  cinq longs-métrages dans les différentes sections , a accueilli son pavillon à la Palestine n’en n’ayant pas cette année.

Si l’on devait réduire Cannes à La sélection officielle, au tapis rouge, aux paillettes, au scandale «Harvey Weinstein» , à l’image que le Festival a trop souvent ce serait se méprendre sur son rôle. Durant ces deux semaines, voilà tout un monde des quatre coins de la terre qui vient se retrouver sur la croisette avec les histoires de chacun,  projets et espoirs, où vient se jouer une partie du cinéma de demain dans une humanité loin des flashs télévisés.

L’année dernière j’ai consacré mon article sur le Festival de Cannes au pavillon palestinien, érigé pour la première fois malgré l’absence de films en compétitions cette année-là. J’avais rencontré alors le producteur Rashid Abdelhamid qui m’a fait part de l’enjeu de la présence à Cannes, les films étant le fruit de coproductions avec différents pays souvent bien éloignés géographiquement, les films palestiniens  bénéficiant souvent de financements européens.

Retenons la remarque d’ Elia Suleiman lors de ce dernier festival: «Le monde s’est transformé en un sorte de Palestine».
Cannes reste-t-elle alors une terre promise, pour un cinéma, par un cinéma qui se projette au-delà des frontières ?

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