Burkina Faso: le cinéma marocain marque de son empreinte le Fespaco

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Photo: FESPACO.

Présent dans différentes sections de compétition au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le cinéma marocain fait déjà bonne figure auprès des festivaliers, une journée avant la clôture de ce prestigieux rendez-vous panafricain.

Placée sous le thème « Cinémas africains et culture de la paix », cette 28e édition du plus grand festival de cinéma africain témoigne d’une remarquable participation du grand écran marocain avec neuf productions sélectionnées pour concourir dans 11 catégories de la compétition officielle.

Parmi les 15 longs-métrages en compétition pour tenter de briguer l’Étalon d’or de Yennenga, la récompense suprême du festival, on retrouve le film présélectionné aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger et gagnant du prix de la critique de la section « Un certain regard » du Festival de Cannes, « Le bleu du caftan » de Maryam Touzani.

Primé également à plusieurs reprises dans différents festivals à travers le monde, « Le bleu du caftan » dépeint l’histoire de « Halim » et « Mina » qui tiennent une boutique de couture traditionnelle dans la ville de Salé. Afin de satisfaire aux commandes des clients, le couple engage un jeune « Youssef », l’apprenti talentueux fait preuve d’un dévouement dans l’apprentissage de la broderie et de la confection auprès de Halim.

L’autre porte drapeau du 7ème art marocain, « Fatima, une vie courte » de Hakim El Hachoumi, concourt dans la catégorie « Long métrage documentaire » parmi 14 réalisations documentaires africaines qui seront départagés par un jury composé de talentueux cinéastes africains, dont Hicham Falah, réalisateur marocain et délégué général du Festival international de documentaire d’Agadir (FIDADOC).

Le documentaire de 80 minutes commémore une jeune femme qui travaillait dans le ménage au Maroc et qui a été si maltraitée qu’elle en est finalement décédée. On sait relativement peu de choses sur la victime. Le documentaire est plutôt le portrait d’un pays aux grands contrastes, souligne-t-on dans le synopsis.

La section « Perspectives » du festival abrite le troisième long métrage marocain, « Annatto » de Fatima Boubakdy. Il s’agit du premier long métrage de la réalisatrice, connue auprès du public marocain par ses séries télévisées à succès, « Hdidan », « Souk Nssa » ou encore « Romana et Bertal ».

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Ode à la tolérance et à la liberté, ce film de 103 minutes raconte l’histoire de Adnane, commerçant marocain qui se marie pendant son séjour au Sénégal avec Annatto, une métisse franco-sénégalaise. Le jeune musulman brise alors la règle et amène sa femme au Maroc malgré l’expiration du contrat du mariage. Tiraillée entre deux cultures, la jeune femme fait face à toutes sortes de défis et sa vie se transforme en souffrances périlleuses et interminables.

Le Maroc est également représenté dans les différentes catégories de courts-métrages, à l’image de « Jours de printemps » du jeune auteur-réalisateur Imad Badi qui fait suite aux trois derniers opus du cinéaste, baptisés « Jours d’été » en 2016, « Jour de pluie » en 2017, « Jour d’automne » en 2018 et « Jours de printemps » en 2021.

Dans la même catégorie (courts métrages de fiction), on retrouve « Trame de tendresse » de Ouijdane Khallid, ce drame met en scène la routine de la vie quotidienne entre Radia et sa mère, ce qui engendre un malaise affreux et devient un obstacle majeur pour l’avenir émotionnel de Radia et sa relation avec sa mère. Cette monotonie provoquera donc un clivage imprévu.

« En proie à un sentiment de douce-amère nostalgie, une femme se réfugie dans la contemplation de papillons qui semblent peupler une mystérieuse forêt », peut-on-lire dans le synopsis du très court métrage de Sofia El Khyati « L’ombre des papillons », sélectionné, pour sa part, dans le cadre de la section (Film d’animation et série TV).

Créé en 1969 et institutionnalisé en 1972, le FESPACO devient biennal à partir de la sixième édition en 1979. Il rassemble les années impaires, pendant une semaine, des professionnels ou non, africains et du reste du monde, autour d’un facteur commun : le cinéma africain et celui de la diaspora africaine.

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