La justice algérienne a abandonné les poursuites contre une mineure de 14 ans qui devait…
Critiquée par l’Algérie, la Banque mondiale riposte
Publié leVivement critiquée par l’agence de presse officielle algérienne, après la publication d’un rapport sur la situation économique du pays, la Banque mondiale a apporté une mise au point.
La Banque mondiale a réagi aux attaques hostiles dont elle fait l’objet de la part d’une certaine presse algérienne, notamment de l’agence officielle Algérie Press Service (APS). « Au cours des derniers jours, plusieurs articles de presse relatifs au Rapport de suivi de la situation économique en Algérie de la Banque mondiale ont été publiés. Certains de ces articles comprenaient des informations factuellement inexactes sur le contenu du rapport, qui a été préparé avec la plus grande rigueur, ainsi que sur ses auteurs, une équipe d’économistes travaillant sur la région du Maghreb », explique l’institution financière dans une mise au point publiée le 6 janvier.
La Banque mondiale produit régulièrement des rapports économiques pour ses pays membres, rappelle-t-elle, soulignant que le rapport en question est produit deux fois par an.
Lire aussi: Algérie : un blogueur écope d’un an de prison ferme pour une publication facebook
« Le rapport, qui fait l’objet d’un examen de qualité approfondi avant sa publication, est basé exclusivement sur des données publiques, dont la référence figure dans le document, ou sur des données fournies par les autorités des pays membres », poursuit la Banque mondiale. Selon elle, l’objectif est d’encourager l’échange de connaissances et le dialogue sur le développement économique et social du pays.
Des conclusions « cohérentes »
« Les conclusions du rapport sont cohérentes avec les données officielles disponibles à la date de clôture des données du rapport (1er novembre 2021), dont la plupart sont présentées dans la Note de conjoncture de la Banque d’Algérie publiée le 22 décembre 2021 », explique encore l’institution.
Dans sa mise au point, la Banque mondiale note aussi « avec regret » que certains des articles parus ont « adopté un langage qui peut avoir dépassé les pensées de leurs auteurs anonymes ». « Tout inacceptables qu’ils soient, il ne sera pas répondu à ces propos, tant nous considérons qu’ils ne sauraient porter argument ni ne constituent un élément de débat », déplore la banque.
La dernière édition du Rapport de suivi de la situation économique en Algérie a été rendue publique le 22 décembre dernier. « L’Algérie profite d’un répit temporaire alors que les prix des hydrocarbures atteignent de nouveaux sommets et que la pression de la pandémie de Covid-19 se relâche. L’envolée des recettes d’exportation d’hydrocarbures contribue à réduire nettement les besoins de financement extérieur, et permet de stabiliser à court terme les besoins croissants de financement domestique », lit-on dans le résumé du rapport.
Attaques en série
Ce dernier n’a cependant pas été du goût de l’APS qui a attaqué l’institution internationale dans une série de dépêches. « La Banque mondiale sort de son cadre institutionnel et s’en prend à l’Algérie », a d’abord titré l’agence le 28 décembre, estimant qu’elle s’est « transformée en un outil de manipulation et de propagande, en distillant des informations tendancieuses et sournoises (…) allant toute honte bue jusqu’à même à prédire un séisme dévastateur et des perspectives obscures pour le pays ».
Le même jour, une autre dépêche avec le titre « Rapport erroné de la BM: une tentative de déstabilisation de l’Algérie » est diffusée. « Ce rapport qui a occulté toutes les bonnes performances économiques et sociales de l’Algérie, a osé inventer des chiffres sur une ‘prétendue pauvreté en Algérie’, au moment où tous les indicateurs de pauvreté sont au vert », lit-on.
Trois autres dépêches sur le sujet ont été publiées le lendemain, et plusieurs autres après. La dernière date du 4 janvier. L’APS y assure que « les informations qui ont servi à la Banque mondiale pour établir son rapport sur l’Algérie, sortiraient de l’imagination d’un affabulateur », s’en prenant directement à Farid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale en charge de la région MENA, « qui est le rédacteur de ce rapport tendancieux ».