Les forces de l'ordre ont empêché par la force, durant la nuit du mercredi au…
Crise des étudiants en médecine: appel au boycott dans toutes les facultés
Publié leAprès des manifestations dispersées de manière musclée par les autorités la semaine dernière, les étudiants en médecine prévoient, mardi 1er octobre, une journée de boycott national dans toutes les facultés du Royaume.
La crise des étudiants en médecine dure depuis plus de 9 mois maintenant. Et la situation ne cesse de s’envenimer. Le dialogue de sourds entre le gouvernement et les futures blouses blanches a viré, la semaine dernière, à l’affrontement avec des sit-in pacifiques marqués par des interventions musclées des forces de l’ordre.
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Pas moins de 27 étudiants, internes et résidents, ont été arrêtés lors de ces manifestations. Ils étaient déférés devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de la capitale. Les étudiants sont poursuivis pour « insubordination, non-respect des ordres des autorités et rassemblement non armé non autorisé ».
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Ils sont toutefois poursuivis en état de liberté provisoire. La première séance du procès a été fixée au 23 octobre prochain. Cet épisode a provoqué un élan de solidarité sur les réseaux sociaux. L’opinion publique semble aujourd’hui apporter son total soutien à ce mouvement. Sur internet, nombreux étaient ceux qui ont condamné « la répression des autorités » face à un « mouvement de contestation pacifique ».
Les syndicats ne comptent pas baisser les bras. L’Union nationale des étudiants en médecine a dans ce cadre exprimé son opposition ferme aux arrestations qui ont eu lieu lors des manifestants « pacifiques » des étudiants. Selon le syndicat, l’usage de la force pour étouffer « leurs revendications légitimes » est inacceptable. L’organisation demande aux autorités de cesser ces mesures « répressives » et d’entamer immédiatement un dialogue ouvert et constructif avec les étudiants pour éviter une escalade des tensions. Après plus de 9 mois de conflit, les étudiants sont bien déterminés à poursuivre leur mouvement.
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Pour sa part, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR), dont certains ont également été arrêtés, estime que l’escalade des autorités reflète « un mépris flagrant des principes de liberté et de dignité que nous garantit notre Constitution« . Une grève, du vendredi 27 septembre au mardi 1er octobre, a d’ailleurs été annoncée.
Aussi, les étudiants en médecine comptent organiser un nouveau sit-in le 15 octobre devant le Parlement à Rabat avec la présence de représentations étudiantes de plusieurs secteurs de l’enseignement supérieur, en guise de solidarité avec les futurs médecins.