Commerce de viande d’âne et de chien: difficile à contrôler reconnaît l’Intérieur

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Le problème d’abattage clandestin d’ânes et de chiens refait surface. C’est le conseiller et chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la Deuxième chambre, Abdeslam Lebbar, qui a déterré le sujet, fustigeant l’inaction de hauts fonctionnaires et des ministères concernés.

Lors de la séance de questions adressées aux ministres, tenue le mardi 20 avril, un débat houleux a surgi autour des abattoirs clandestins commercialisant souvent de la viande d’âne et de chien.

Devant les conseillers, Abdeslam Lebbar (PI) a déclaré que ces abattoirs continuent de sévir en l’absence d’installations modernes et conformes aux normes. Selon lui, ces abattoirs sacrifient des bêtes dans des locaux insalubres qui ne respectent aucune mesure d’hygiène. Certains vendent leur viande sans contrôle vétérinaire, ce qui constitue une violation flagrante de la loi, a souligné le conseiller cité par le quotidien Assabah.

 

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Dans ce sens, le chef du groupe parlementaire de l’Istiqlal à la 2e Chambre a souligné que ces viandes sont «nocives pour la santé des consommateurs, étant donné qu’elles peuvent être un vecteur de microbes et de parasites, pouvant affecter l’homme et baisser son immunité».

La mission de contrôle est défaillante, a-t-il insisté, accusant les hauts fonctionnaires de ne pas prendre les choses au sérieux.

« Situation déplorable »

Répondant aux interrogations du conseiller, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb a affirmé pour sa part que malgré le pouvoir octroyé aux communes territoriales, qu’elles soient rurales ou urbaines, la situation demeure déplorable.

«Nous accordons davantage de ressources financières aux communes pour améliorer le travail des abattoirs, mais en vain», a-t-il confié. Le ministre délégué a mis l’accent sur la nécessité de créer de nouveaux abattoirs modernes, tout en insistant sur le contrôle de ceux déjà existants qui est une tâche «très difficile», selon le ministre et qui incombe aux agents de l’Office National de Sécurité sanitaire des produits Alimentaires (l’ONSSA).

 

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Ce chantier devra être mené en coordination entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Agriculture, a affirmé Noureddine Boutayeb.

Pour rappel, l’Ordre national des vétérinaires (ONV) avait publié un communiqué dans lequel il soulignait qu’à l’exception des 8 abattoirs de viandes rouges agréés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Onssa), « la majorité des unités d’abattage ne dispose pas du minimum requis en termes d’hygiène et de salubrité ».

L’aveu fait l’an dernier par l’ONV insistait sur les risques que présentaient ces produits sur la santé des consommateurs, en plus du danger que supposent certains abattoirs surtout dans le milieu rural sur la sécurité des vétérinaires s’y déplaçant.

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