Une jeune femme mariée, du nom d’Oumaima Rakkas, a porté plainte contre 3 comédiens marocains…
Casablanca: un officier de police écroué pour harcèlement sexuel pendant un interrogatoire
Publié leUn officier de police supérieur a été placé en détention provisoire à la prison locale d’Oukacha, suite à une décision du juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca, rendue jeudi dernier.
Affecté à l’arrondissement de Derb Moulay Cherif, au sein de la circonscription de sûreté d’Ain Sebaâ-Hay Mohammadi, le fonctionnaire de police est accusé d’une série d’infractions graves. Il est notamment poursuivi pour attentat à la pudeur avec violence à l’encontre d’une femme, de corruption et d’abus de pouvoir.
L’homme est également accusé de harcèlement sexuel et de s’être introduit dans une résidence sans autorisation, selon les informations d’Al Aoual.
Selon la plainte déposée par la victime, l’officier aurait profité de son autorité pour la menacer et l’agresser sexuellement lors d’un interrogatoire. Il aurait ainsi commis des actes de harcèlement répétés, allant de propos déplacés à des attouchements non consentis.
La plaignante était entendue après avoir fait l’objet d’une plainte de sa sœur. Cette femme mariée accuse l’officier en question d’abus de pouvoir, affirmant qu’il l’a menacée pendant l’interrogatoire alors qu’elle rejetait les accusations portées contre elles, mais le policier ne voulait pas les prendre en compte.
Selon elle, il a également profité de l’occasion pour être seul avec elle, pour l’embrasser dans l’un des bureaux du commissariat, et a commencé à la harceler verbalement chaque fois que l’occasion se présentait, exigeant qu’elle enregistre son numéro sur son téléphone au nom d’«Al-Fassi».
La plaignante affirme que le policier l’a forcée à lui toucher ses parties génitales, mais qu’elle n’a pas osé lui résister de peur qu’il ne la piège et ne la mette en prison.
La victime affirme également avoir été contrainte de verser de l’argent à l’officier en échange de faveurs. Dans ce cadre, elle ajoute que le suspect a insisté sur la nécessité de recevoir la déclaration de sa mère en tant que témoin et qu’elle s’est donc déplacée avec lui à bord d’une voiture de police, en compagnie d’un autre agent, pour la conduire au domicile de sa mère.
En cours de route, toujours selon elle, il lui a demandé de l’argent. Elle raconte qu’elle lui a fourni une somme de 100 dirhams, mais que ce montant n’était pas satisfaisant pour l’intéressé qui lui a demandé davantage.
Après avoir reçu la déclaration de sa mère, il s’est rendu seul avec la plaignante dans un coin de la maison et l’a embrassée à nouveau, un incident qui s’est répété à une autre occasion après leur retour au siège de la police.
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Après avoir quitté le commissariat, elle a reçu un appel téléphonique du policier harceleur et des vocaux via WhatsApp, qu’elle a enregistrés, car cette conversation comprenait des nouveautés liées à sa plainte. Il a insisté pour la rencontrer, ce qu’elle a refusé, avant d’informer son mari de tous les faits soulevés dans cette affaire.
Pour étayer ses accusations, la plaignante a présenté aux enquêteurs des preuves accablantes, notamment des enregistrements audio de ses conversations avec le suspect. Ces enregistrements, ainsi que des captures d’écran de messages échangés sur WhatsApp, attestent des faits de harcèlement et de corruption.
Face à ces éléments, le juge d’instruction a décidé de placer l’officier en détention provisoire, en attendant son jugement.