Casablanca généralise l’arrosage des espaces verts avec de l’eau usée traitée

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La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a confirmé que les parcs récemment inaugurés et les espaces verts de la ville seront tous arrosés en utilisant des eaux usées traitées. Cette décision intervient dans le cadre du grand plan de la ville pour faire face à la situation de stress hydrique et à la demande croissante en eau dans la métropole.

Une première pour Casablanca. Dans une déclaration à la presse lors de l’ouverture du parc de Sidi Othmane le week-end dernier, Nabila Rmili a précisé qu’en raison du stress hydrique, la ville utilisera les eaux usées traitées pour irriguer ce parc qui s’étend sur une superficie de 8 hectares, dont 65% couverte de verdure. Les autres espaces verts et parcs de la ville sont également concernés par cette mesure.

La maire de Casablanca a, en outre, indiqué que cela se fera grâce à la station de traitement des eaux usées de Médiouna, ajoutant qu’une seconde station sera construite dans la zone d’El Hank.

La station de traitement des eaux usées de Médiouna fournira en particulier de l’eau pour l’irrigation au niveau de l’avenue Mohammed VI, de l’autoroute, à Ben M’sik, à Sidi Othmane et jusqu’au quartier Hay Hassani, ainsi que dans 4 à 5 provinces. Quant à la station d’El Hank, elle fournira de l’eau recyclée pour l’irrigation dans la région nord de Casablanca.

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Joint par H24Info, le professeur-chercheur en hydrologie Fouad Amraoui a expliqué que «les eaux usées traitées représentent une ressource très précieuse pouvant être réutilisée dans divers domaines tels que l’arrosage des espaces verts, l’irrigation agricole, l’industrie, la recharge des nappes phréatiques, et le lavage».

Et de détailler: «Au Maroc, nous disposons d’un fort potentiel en eaux usées, avec 170 stations de traitement en activité depuis 2004. La ville de Casablanca, en particulier, présente un fort potentiel, à savoir qu’elle consomme annuellement 220 millions de mètres cubes d’eau. Des stations de traitement, sont d’ailleurs situées en périphérie de la ville, telles que celles de Médiouna, Nouaceur et Had Soualem».

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Toutefois, souligne notre expert, tandis que certaines villes marocaines, à l’image de Rabat, ont réussi à généraliser la réutilisation des eaux usées pour l’arrosage de l’ensemble de leurs espaces verts, Casablanca a pris un retard notable dans ce domaine. «Nous avons longtemps plaidé et milité, dans le cadre académique et associatif, pour que les eaux usées de Casablanca soient reconnues comme une ressource à exploiter, d’autant plus que la ville dépend de l’eau provenant de Rabat et du bassin de Sebbou», déplore-t-il.

Actuellement, face à la crise de l’eau, la réutilisation des eaux usées devient une solution de plus en plus envisagée. A noter également qu’elle constitue un pilier majeur du Plan national de l’eau 2020-2027, conclut notre interlocuteur.

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