Capital-risque: L’appel du cœur de Faouzi Annajah en faveur des startups

Faouzi Annajah, président-fondateur de NamX, a déploré le faible niveau d’investissement consenti par le capital-risque dans les startups au Maroc. C’était le 12 juillet dernier à Tanger, au cours d’un événement portant sur la souveraineté.

L’observation des chiffres du capital-risque au Maroc révèle que les investissements dans les startups sont extrêmement bas. C’est en substance ce qu’a souligné le Faouzi Annajah lors de son intervention aux Industry Meeting Morocco.

Intervenant dans le cadre d’une keynote sur la souveraineté, le président et fondateur du premier SUV à hydrogène, NamX, a souligné ce fait. « C’est assez décevant quand on voit pourtant le talent qu’on a au Maroc », s’est-il exprimé.

À l’en croire, cette triste réalité contraste fortement avec le potentiel de l’écosystème startup du Royaume. En effet, Faouzi Annajah a relevé cette dichotomie en ces termes : «Je peux en témoigner personnellement, car je collabore avec des équipes d’ingénieurs et de designers basées en Allemagne, en Italie, en France et au Maroc. J’ai donc pu constater de près le niveau de compétence de nos talents, et je peux affirmer qu’il est véritablement élevé».

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Cette sortie, peu habituelle, de Faouzi Annajah relance à coup sûr le débat sur la cohérence et l’efficacité des politiques publiques.

Le Maroc se distingue sur le continent africain par ses performances économiques et industrielles. Selon le site spécialisé Statista, le pays est la 5e puissance économique en 2022, et une étude de la BAD l’auréole d’être la deuxième nation la plus industrialisée.

Mais de l’autre, le Royaume affiche des scores peu flatteurs sur des chapitres assez importants, notamment ceux en rapport avec l’innovation, qui reste un levier essentiel au développement économique.
En témoigne sa contre-performance dans le « Global Startup Ecosystem Index 2023 » publié par le cabinet StartupBlink.

Dans ce classement des écosystèmes les plus propices à l’éclosion et au développement des startups, le Maroc occupe la 11ème place africaine derrière la Tunisie (10ème) et l’Égypte (5ème).

Au classement mondial, il arrive à la 93ème position, perdant 14 places par rapport au classement de 2022. Afin de corriger la donne, Faouzi Annajah a appelé les financiers et investisseurs à croire en la jeunesse et apporter «cette poussée d’investissement pour faire la différence».
Cet industriel a, rappelons-le, été décoré l’année dernière par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour sa voiture à hydrogène NamX.