Biden reçoit le roi de Jordanie, partisan d’un cessez-le-feu, pour parler de Gaza

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Joe Biden a reçu lundi le roi Abdallah II de Jordanie, fervent partisan d'un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza
Le prince héritier Al Hussein bin Abdullah II, le roi Abdallah II de Jordanie, le président américain Joe Biden, la première dame américaine Jill Biden et la reine Rania Al Abdullah prennent des photos lors d'une cérémonie d'arrivée à la Maison Blanche à Washington DC, le 12 février 2024. © Jim WATSON / AFP

Joe Biden a reçu lundi le roi Abdallah II de Jordanie, fervent partisan d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, pour une discussion essentiellement consacrée au conflit ainsi qu’aux perspectives à long terme pour le territoire palestinien.

Le souverain a entamé une tournée internationale qui le verra aller aussi au Canada, en France et en Allemagne.

Sa première étape est à Washington pour rencontrer des membres du Congrès américain, qui discute actuellement de l’aide américaine à Israël, et le président américain.

Abdallah II, accompagné de son épouse la reine Rania et du prince héritier Hussein, a été reçu par Joe et Jill Biden à 20h00 GMT environ. Les deux chefs d’Etat prononceront chacun une allocution devant la presse, à 21h00 GMT.

La tournée du roi vise à « mobiliser le soutien international pour un cessez-le-feu à Gaza (…) et fournir de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza en quantité suffisante et de manière permanente », selon le palais.

La Jordanie, comme d’autres Etats arabes de la région, réclame un arrêt immédiat des hostilités entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Les Etats-Unis ne veulent pas entendre parler de cessez-le-feu pour l’instant et préfèrent évoquer l’idée d’une « pause » prolongée assortie d’une libération des otages encore détenus à Gaza.

« Il ne peut pas y avoir de sortie de crise durable tant que le Hamas n’aura pas libéré toutes les femmes et les hommes qu’il détient, sans exception », a affirmé lundi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby.

Washington, premier allié d’Israël, laisse transparaître de plus en plus nettement sa frustration face au gouvernement de Benjamin Netanyahu.

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Joe Biden a appelé dimanche le Premier ministre israélien pour l’exhorter à ne pas entreprendre d’opération militaire à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, « sans plan crédible et réalisable » pour protéger la population.

« Sans un projet en ce sens qui soit crédible, et qu’ils (Israël, NDLR) soient en mesure de mettre à exécution, nous ne soutenons pas une opération militaire à grande échelle » à Rafah, a répété lundi un porte-parole du département d’Etat.

Interrogé pour savoir si Benjamin Netanyahu écoutait ses conseils, Joe Biden a répondu sur le ton de l’humour: « Tout le monde le fait. »

Israël a libéré lundi deux otages détenus lors d’une opération commando nocturne accompagnée de frappes meurtrières sur cette ville située à la frontière avec l’Egypte, où sont réfugiés des centaines de milliers de civils palestiniens.

Au-delà du conflit actuel, le président et le roi veulent également, selon le haut responsable déjà cité, évoquer la perspective d’une « paix durable » à Gaza.

« Cela implique un modèle à deux Etats avec des garanties pour la sécurité d’Israël ainsi qu’une Autorité palestinienne rénovée », a dit un haut responsable américain dimanche.

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Le royaume jordanien, voisin d’Israël et allié majeur des Etats-Unis dans la région, accueille selon les Nations unies plus de deux millions de réfugiés palestiniens.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre quand des commandos du mouvement palestinien infiltrés depuis la bande de Gaza, où le mouvement a pris le pouvoir en 2007, ont mené dans le sud d’Israël une attaque qui a entraîné la mort de plus de 1.160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, Israël, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, tout comme les Etats-Unis et l’Union européenne, a juré de « détruire » ce groupe et a lancé une offensive qui a fait au moins 28.340 morts dans le territoire palestinien, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.

Israël estime à environ 130 le nombre d’otages toujours détenus à Gaza, dont 29 seraient morts, sur environ 250 personnes enlevées en Israël le 7 octobre.

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