Ben van Beurden, l’ex-patron de Shell a vu sa paie flamber à 11,4 M d’euros en 2022

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 Ben van Beurden, ancien patron de Shell, a vu sa paie flamber à 9,7 M de livres en 2022
© shell.com

Ben van Beurden, l’ex-patron de Shell a vu sa rémunération flamber l’an dernier à 9,7 millions de livres (11,4 M d’euros) dans la foulée de la guerre en Ukraine qui a dopé les prix de l’énergie et les profits des majors pétrolières.

La rémunération totale de Ben van Beurden, qui a quitté ses fonctions au 31 décembre, remplacé par Wael Sawan, est 53% plus élevée en 2022 qu’en 2021, entre son salaire et ses bonus, selon le rapport annuel du groupe publié jeudi.

Shell a vu son bénéfice net part du groupe grimper à 42,3 milliards de dollars l’an dernier, plus que doublé grâce à l’envolée des cours des hydrocarbures, le plus élevé jamais enregistré par le groupe.

L’ONG anti-corruption Global Witness a remarqué que la paie de Ben van Beurden représentait 294 fois le salaire médian britannique pour l’an dernier.

« Cela montre à quel point notre système énergétique est cassé de voir que Shell et les autres compagnies d’hydrocarbures ont fait des profits record grâce à la crise énergétique qui force les familles à choisir entre chauffer leurs maisons et mettre de la nourriture sur la table », ajoute Global Witness.

L’ONG demande au gouvernement une taxe exceptionnelle « qui prenne en compte les bonus des hauts dirigeants » lors de la présentation budgétaire du gouvernement la semaine prochaine, pour financer la transition vers des sources d’énergie « locales renouvelables moins polluantes et moins chères et meilleures pour la sécurité énergétiques ».

Lire aussi: Joe Biden menace les majors pétrolières de taxer leurs superprofits

Bernard Looney, le directeur général de BP, géant britannique des hydrocarbures, toucherait pour sa part une prime exceptionnelle de 11,4 millions de livres (12,9 millions d’euros), dans la foulée de l’envolée des cours des hydrocarbures, rapportait fin février le quotidien Times.

L’inflation atteint environ 10% dans un Royaume-Uni qui s’achemine vers la récession, selon les prévisions de très nombreux économistes, dont ceux de la Banque d’Angleterre.

BP comme Shell ont par ailleurs récemment remis l’accent sur la rentabilité et l’attrait pour les investisseurs plus que sur les efforts pour atteindre la neutralité carbone, au grand dam des écologistes.

BP avait annoncé en publiant ses résultats annuels qu’il allait ralentir sa production de pétrole et gaz moins vite que prévu.

Dans le rapport annuel publié jeudi, Wael Sawan assure que « Shell est une superbe entreprise, et nous changeons pour nous assurer qu’elle devienne un superbe investissement également ».

« La durabilité sans rentabilité nuit au soutien de nos actionnaires et à notre capacité financière à participer de façon importante à la transition énergétique », justifie M. Sawan.

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