Baraka nie tout lien entre l’ensemencement des nuages et les inondations

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Baraka : l'ensemencement des nuages n'a rien à voir avec les inondations
Photo d'illustration/Un avion ensemence des nuages © Reuters

Le Maroc a réalisé, depuis le début de 2024, 70 opérations d’ensemencement des nuages pour faire face à la sécheresse, a révélé le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, niant «toute relation entre la pluie artificielle et les inondations dans le Sud-est». 

Le Maroc est l’un des rares pays capables de mener des opérations d’ensemencement des nuages et possède une grande expérience dans ce domaine, ayant même transféré cette expertise à plusieurs pays africains, a déclaré, non sans fierté, Nizar Baraka mardi, lors d’une séance au Conseil des conseillers.

En réponse à une question sur «les opérations de provocation de pluies artificielles», le ministre a déclaré que «le programme de pluie est soumis à une intervention scientifique rigoureuse et à des normes mondiales, de sorte que l’état de la météo est surveillé et analysé avec précision, et les opérations de semis des nuages sont évitées dans les cas extrêmes qui peuvent représenter un danger, accompagnées d’alertes».

Répondant aux rumeurs ayant fait le lien entre ces opérations et les inondations et les crues ayant dévasté le sud-est du Maroc pendant les mois d’août et septembre, Baraka a rejeté en bloc ces allégations, niant «toute relation entre la pluie artificielle et les inondations dans le sud-est».

Dans ce sillage, il a expliqué que la programmation des opérations de pluie «se fait pendant les situations météorologiques non extrêmes qui présentent les conditions requises pour réussir les opérations de semis des nuages».

Il a insisté sur le fait que la tutelle n’a pas eu recours à cette technique durant les récentes inondations, avant de dresser le bilan des opérations d’ensemencement par voie terrestre et aérienne depuis 2021. Selon le ministre, 40 opérations de pluie artificielle, dont 52 par avions, ont été réalisées depuis cette date.

Baraka a exposé, dans cette veine, les mesures à prendre pour faire profiter ces techniques à l’agriculture nationale, notamment via la généralisation et le développement du programme de pluie. Et ce, par la mise en œuvre d’un accord multipartite impliquant les ministères de l’Équipement, de l’Eau, de l’Intérieur, ainsi que ceux de l’Économie et des Finances, de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et des Forêts, mais aussi l’Administration de la défense nationale et la Gendarmerie royale (comité national supérieur du programme de pluie).

Lire aussi: Fortes pluies et inondations au Maroc: le bilan des dégâts

Notant que ces opérations sont très complexes et coûteuses, Baraka a révélé qu’elles sont principalement réalisées dans des zones spécifiques du Maroc, comme les provinces d’Azilal, d’El Hajeb et de Béni Mellal, en raison de la disponibilité des ressources et de la flotte nécessaires pour cette technique. Il a également mentionné que cette expérience sera étendue à d’autres régions du royaume.

S’agissant des détails du bilan des opérations d’ensemencement des nuages au Maroc, il a indiqué que 17 opérations avaient été effectuées en 2021, 21 opérations en 2022, 22 en 2023 et près de 70 ont été menées en 2024, dont 30 par voie terrestre et 40 par voie aérienne.

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