La Chine a confirmé jeudi avoir refusé un appel téléphonique du chef du Pentagone Lloyd Austin après la destruction d’un ballon chinois survolant les Etats-Unis, fustigeant un acte « irresponsable ».
L’armée américaine a abattu samedi, au large des côtes de Caroline du Sud, un ballon chinois considéré par le Pentagone comme un ballon espion, destiné à récolter des informations sensibles.
Pékin soutient de son côté qu’il s’agissait d’un aérostat civil, principalement destiné à recueillir des données météorologiques, qui a dévié de sa trajectoire.
Après la destruction de l’engin, la Chine a refusé un appel téléphonique entre le chef du Pentagone Lloyd Austin et son homologue Wei Fenghe, a affirmé Washington.
Pékin a confirmé jeudi cette information et de nouveau fustigé l’usage de la force contre son ballon.
Lire aussi. Pékin confirme que le ballon au-dessus de l’Amérique latine est d’origine chinoise
« Cet acte irresponsable et gravement erroné n’a pas créé un climat propice au dialogue et aux échanges entre les deux armées », a justifié le ministère chinois de la Défense dans un communiqué.
« Les Etats-Unis ont insisté pour utiliser la force contre un aérostat civil chinois, ce qui contrevient gravement aux pratiques internationales et crée un mauvais précédent », a estimé le ministère.
« La Chine se réserve le droit d’avoir recours à tous les moyens nécessaires dans une situation similaire », ajoute le communiqué sans détailler les mesures envisagées.
Le président américain Joe Biden a assuré qu’il « ne cherche pas le conflit » avec la Chine dans une interview avec la chaîne PBS.
« Non », a répondu le locataire de la Maison Blanche à la journaliste qui lui demandait si les relations avec Pékin avaient subi « un coup dur » après cet incident.
« Nous allons rivaliser pleinement avec la Chine, mais nous ne cherchons pas le conflit », a-t-il assuré.