Bac 2024: «Ce que révèle le suicide d’une candidate à Safi» (psychologue)

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etudiante bac stresse
Les épreuves du Baccalauréat peuvent être une source de stresse et panique, parfois excessive. (Photo illustration afp)

Un drame a secoué le Maroc au premier jour du baccalauréat 2024. Une candidate s’est suicidée, lundi 10 juin, dans la ville de Safi en se jetant dans la mer depuis la corniche. Elle avait 17 ans.

Alors que tout avait été mis en place pour un bon déroulement du baccalauréat au Maroc, un événement tragique est venu entacher cette épreuve. Au premier jour, lundi 10 juin à Safi, une candidate a mis fin à ses jours après que son téléphone portable ait été confisqué par un surveillant.

Accusée de tricher et expulsée de la salle d’examen, la jeune fille de 17 ans, élève au lycée Hassan II de Safi, s’est rendue à la corniche Amouni. Puis, elle a commis l’irréparable en se jetant dans la mer. Des vidéos du repêchage de son corps ont largement circulé sur les réseaux sociaux.

Cet événement tragique pousse tout le monde à réfléchir en profondeur sur les problèmes de santé mentale qui peuvent toucher n’importe qui, peu importe sa situation, y compris et surtout une jeune adolescente en terminale. Contactée par H24Info, la psychologue clinicienne et psychothérapeute Iness Khamlichi explique que «la victime semble avoir été submergée par la pression des attentes académiques et sociales. La découverte de son acte de tricherie a probablement exacerbé un sentiment de honte et de désespoir, révélant une détresse émotionnelle sévère.»

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Selon la spécialiste, «cet événement souligne la nécessité d’un soutien psychologique accru pour les étudiants, notamment en ce qui concerne la gestion du stress et la résilience face à l’échec».

Il est ainsi, ajoute-t-elle, «impératif de promouvoir une culture éducative où l’échec est perçu comme une étape normale du processus d’apprentissage, plutôt qu’un stigmate indélébile». De plus, «une détection précoce des signes de fragilité psychologique et des interventions ciblées peuvent prévenir des issues aussi tragiques».

Dr Khamlichi incite aussi sur la nécessité de mettre en place de centres d’écoute au sein des établissements scolaires. «Ces centres seraient dédiés à la détection et au soutien des étudiants en détresse, offrant un espace sécurisé pour exprimer leurs préoccupations et recevoir l’aide nécessaire», défend-elle.

«Cet incident doit inciter les éducateurs, les parents et les professionnels de la santé mentale à collaborer étroitement pour créer un environnement scolaire plus compréhensif et bienveillant, où chaque étudiant se sent soutenu dans ses difficultés», conclut notre interlocutrice.

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