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Aux Etats-Unis, les démocrates à un siège de garder le Sénat
Publié leJoe Biden semblait en mesure samedi de conserver le contrôle du Sénat et les républicains de le priver de la majorité à la Chambre des représentants. Mais les regards se tournaient déjà vers 2024 avec l’annonce probable mardi d’une candidature de Donald Trump à la Maison Blanche.
La victoire annoncée vendredi du démocrate sortant Mark Kelly en Arizona signifie que le Sénat est actuellement partagé à 49-49, avec deux sièges restants à départager, dans le Nevada et la Géorgie, quatre jours après les élections américaines de mi-mandat.
Il suffit que les démocrates en remportent un pour garder le contrôle de la chambre haute, puisqu’ils pourront user du vote de la vice-présidente Kamala Harris pour départager les égalités, comme le prévoit la Constitution.
En Arizona, l’astronaute Mark Kelly a battu Blake Masters, qui avait reçu le soutien appuyé de l’ancien président républicain omniprésent dans cette campagne.
Piqué par ce revers, qui s’ajoute à d’autres échecs de ses poulains, Donald Trump a de nouveau crié à la « fraude électorale » refusant d’admettre le verdict des urnes, comme il le fait depuis sa défaite à la présidentielle de 2020.
Du côté de la Chambre des représentants, les républicains semblaient en passe de reprendre la majorité des sièges, ce qui compliquera la suite du mandat du président Joe Biden.
Mais leur victoire s’annonce nettement plus courte qu’annoncée. La chaîne NBC News projetait samedi matin une frêle majorité de cinq sièges pour les républicains avec 220 élus contre 215 pour les démocrates.
Près de 20 scrutins n’ont cependant toujours pas donné leur verdict, principalement en Californie.
« Pas de vague »
Les républicains ont longtemps cru posséder un boulevard pour reprendre les deux chambres à leurs rivaux, promettant une « vague rouge », voire un « tsunami » qui n’aura donc finalement pas eu lieu.
Leurs résultats décevants font monter l’agitation parmi leurs élus au Congrès, augurant de possibles règlements de compte.
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Dans une lettre révélée par Politico, plusieurs sénateurs trumpistes demandent de reporter le vote pour élire leur chef au Sénat, posant un défi à l’actuel responsable, le ténor républicain Mitch McConnell. « Nous sommes tous déçus qu’une « Vague Rouge » ne se soit pas concrétisée, et il existe plusieurs raisons à cela », écrivent-ils.
Une fois le paysage politique établi dans les deux chambres du Congrès, les regards seront bel et bien tournés vers 2024 aux Etats-Unis, avec la perspective de voir l’ancien président Donald Trump annoncer sa candidature dès mardi, selon l’un de ses proches conseillers.
« Le président Trump annoncera mardi qu’il est candidat à l’élection présidentielle. Et ce sera une annonce très professionnelle, très soignée », a déclaré vendredi son conseiller Jason Miller sur « War Room », le podcast de Steve Bannon, autre proche de Donald Trump.
Fragilisé
Le magnat de l’immobilier avait jusque-là laissé entendre qu’il pourrait se présenter, promettant qu’il ferait depuis sa résidence de Floride, Mar-A-Lago, une « grande annonce » – dont la teneur ne suscitait plus vraiment de suspense ces derniers jours.
La candidature de Donald Trump sera sa troisième à la Maison Blanche. Même si son influence sur le parti républicain reste indéniable, il sort fragilisé des élections de mi-mandat, lors desquelles nombre de ses lieutenants ont déçu.
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A l’inverse de Donald Trump, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, réélu triomphalement, est auréolé de l’image de grand gagnant de cette saison électorale. La victoire de cette nouvelle star de la droite dure a conforté sa place de potentiel rival de l’ex-président pour l’investiture républicaine.
Cela n’a pas échappé au milliardaire, qui a enchaîné cette semaine piques et moqueries contre celui qu’il surnomme « Ron-la-Morale ».
Et, hasard du calendrier ou pas, mardi sera aussi le jour de la sortie des mémoires d’un autre concurrent possible de Donald Trump, son ancien vice-président Mike Pence.
L’élection de 2024 pourrait tenir du remake de celle de 2020: son adversaire d’alors, l’actuel président démocrate Joe Biden, a réaffirmé cette semaine son « intention » de briguer un deuxième mandat. Mais lui a pris soin de repousser toute décision définitive à l’année prochaine.