Automobile: la reprise du marché n’est pas prévue pour 2023

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Automobile: 145.289 unités écoulées à fin novembre, selon AIVAM

Les acteurs du marché de l’automobile marocain ne s’attendent pas à une reprise du secteur en 2023. L’année 2022 enregistre une baisse de 8% des ventes de véhicules neufs au Maroc, tous segments confondus, par rapport à 2021.

L’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) a présenté vendredi 6 janvier son bilan pour l’année 2022. Il en ressort notamment que le total des ventes effectuées par les concessionnaires et distributeurs marocains en 2022 est de 161 410 véhicules neufs, tous segments confondus, rapporte L’Economiste dans son édition du jour, soit une baisse de 8% par rapport à 2021 et de 3% par rapport à 2019, année de référence.

Côté véhicules particuliers (VP), qui représentent près de 90% des ventes, le Maroc a vendu en 2022, 143 146 voitures neuves, soit une baisse de 7% par rapport à 2021. Pour les véhicules utilitaires légers (VUL), le repli s’est établi à 14%, déroule le média, soit un total de 18 224 immatriculations.

Depuis 2017, les ventes de véhicules particuliers à échelle mondiale ont chuté, une chute accentuée par la crise sanitaire du covid-19 en 2020. Si un rebond en 2021 avait permis d’être optimiste pour la suite, le marché mondial a finalement été déstabilisé l’an dernier par plusieurs facteurs. Outre la crise du covid-19, des tensions sino-américaines et le conflit russo-ukrainien ont également affecté le secteur et son approvisionnement en matières premières.

Lire aussi : Le marché de l’automobile a enregistré en 2022 un léger repli

« La conjoncture économique mondiale est venue compliquer la situation du marché national. En plus de la crise des semi-conducteurs, la crise en Ukraine est venue compliquer encore plus la chaîne de production mondiale, poussant à plus de dérèglement de la logistique. Ceci sans oublier la contraction de la demande locale sur le deuxième semestre 2022 », analyse Adil Bennani, président de l’AIVAM, lors de la présentation du bilan 2022, et cité par Les Inspirations Eco.

« Nous n’avons pas encore retrouvé le niveau d’avant-crise, car l’effet rattrapage, enregistré en 2021, et les performances enregistrées en 2022, n’ont pas été suffisamment fructueux pour rattrape ce gap », ajoute-t-il. Et de préciser que le mois de décembre enregistre son pire résultat depuis 2014.

Par ailleurs, le segment des VP reste dominé par la marque Dacia avec une part de marché de 27,2%, soit 38 885 unités vendues. Renault se hisse en deuxième (15%) et Hyundai en troisième (9,2%) positions. En 7e place, on retrouve Toyota, puis Kia en 9e place. « Les performances des marques composant le marché ont été notamment impactées par le manque de disponibilité des stocks », commente Bennani qui souligne que les producteurs asiatiques « ont moins souffert des problématiques supply de semi-conducteurs » (une place de plus dans le top 10 des marques de VP les plus vendues).

Le segment de l’électrique s’en sort aussi plutôt bien. « La dynamique des ventes de véhicules à motorisation alternative (électrifiés) se confirme avec une progression de 17% et une représentation de 3,5% du marché », indique le président de l’AIVAM. Au Maroc, une offre de plus en plus fournie et compétitive a permis de renforcer le marché sur ce segment. On compte actuellement 18 marques et 71 modèles commercialisés sur le marché marocain contre 16 marques et 57 modèles en 2021, note le journal économique.

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