Le médian de l’Ajax Hakim Ziyech est sorti à la 22e minute sur blessure, hier face…
Au Maroc, l’agriculture reste vulnérable malgré le dessalement d’eau de mer (rapport)
Publié leAu Maroc, si le dessalement d’eau de mer présente un potentiel prometteur, l’agriculture en revanche demeure particulièrement vulnérable.
« Les stations de dessalement de l’eau de mer sont dotées actuellement d’une capacité de production de 192 millions de mètres cubes (m3), dont plus de 80 millions m3 principalement destinés à l’eau potable », annonçait, en juin dernier, ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka devant le parlement.
Dessaler l’eau de mer pour pallier au stress hydrique ? L’idée peut paraître astucieuse. Avec le réchauffement climatique et les sécheresses à répétition, la technologie fait miroiter la possibilité d’une ressource inépuisable. Au Maroc, l’eau dessalée devra servir d’abord comme source potable, l’autre partie ira à l’irrigation dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.
Selon un nouveau rapport du cabinet BMI, une division du groupe Fitch, «la pénurie d’eau restera un frein important à l’économie» dans les années à venir. Pourtant, le Royaume surpasse la plupart de ses voisins en matière de dessalement.
En effet, l’agriculture, représentant environ 10 % du PIB, devrait connaître un impact positif plus limité à court terme.
Fitch souligne en outre qu’en 2022, «environ 80,0 % des surfaces cultivées du Maroc dépendaient de l’agriculture pluviale, ce qui signifie que d’autres investissements dans les infrastructures hydrauliques seront nécessaires pour que l’agriculture bénéficie davantage du dessalement».
Au Maroc, l’agriculture a été durement touchée par les années de sécheresse: «la production de blé a chuté de 7,5 millions de tonnes en 2021/22 à seulement 2,7 millions de tonnes en 2022/23, réduisant le taux d’autosuffisance du pays en blé de 71,8 % à 27,1 %», note le rapport
Le changement climatique devrait accentuer les problèmes liés au stresse hydrique dans tous les secteurs de l’économie marocaine, surtout l’agriculture.
Fitch note qu’à la fin du mois d’août, les réservoirs du Maroc n’étaient remplis qu’à 27,4 % de leur capacité totale «malgré les fortes pluies et les inondations de fin août dans les régions traditionnellement arides du sud».
Le rapport conclut que «le Maroc, comme d’autres marchés d’Afrique du Nord, devrait devenir en moyenne plus sec et plus chaud, mais exposé à des périodes de pluies plus intenses en raison du changement climatique».
Si le Royaume reste trop dépendant des aléas climatiques, tout espoir n’est cependant pas perdu. Ainsi, les barrages ont vu dernièrement leur niveau augmenter grâce aux dernières pluies. Depuis le 22 août 2024, six des dix bassins hydrauliques du pays ont amélioré leur situation, entraînant une hausse du taux de remplissage global des barrages, qui est passé à 27,9 % au 10 septembre 2024, contre 26,7 % à la même période l’an dernier.