Assaut du 15 septembre sur Sebta: peine alourdie pour 50 participants

Le tribunal de première instance de Tétouan a rendu ses jugements tôt mardi matin concernant les individus impliqués dans les assauts migratoires collectifs sur l’enclave occupée de Sebta, survenus le 15 septembre dernier.

Arrêtés lors de cet assaut massif de migrants, qui a été déjoué par les forces de l’ordre, plus de 70 individus ont comparu ce mardi 1er octobre devant les juges du tribunal de première instance de Tétouan. Ces migrants avaient tenté de franchir illégalement la frontière durant la nuit du samedi au dimanche 15 septembre, ainsi qu’au cours de cette journée.

Alors que 20 dossiers liés aux événements du 15 septembre ont été reportés à demain, mercredi, pour délibération, le tribunal a statué sur plus de cinquante autres dossiers.

Pour la première fois, les peines prononcées allaient de trois à neuf mois de prison ferme, accompagnées d’amendes qui n’ont pas dépassé mille dirhams.

Selon une source bien informée, une seule personne a été acquittée, tandis que vingt autres ont été condamnées à neuf mois de prison ferme. Vingt-sept personnes ont écopé de sept mois de prison ferme, une personne a été condamnée à six mois, et deux autres à trois mois de prison ferme. Quant à la citoyenne algérienne, dont l’affaire avait suscité une controverse, son procès a été reporté.

Les régions avoisinantes de l’enclave occupée ont été, rappelons-le, le théâtre de scènes de va-et-vient entre les forces de l’ordre et des groupes de migrants en situation irrégulière. Ces derniers, présents en nombre sans précédent, tentaient des assauts collectifs en réponse à une campagne numérique incitant à l’immigration illégale.

Cette campagne, accompagnée de slogans tels que « Rendez-vous le 15/9 » et « 15/9 Fnideq – Sebta », avait attiré des centaines de jeunes et d’adolescents venus de diverses villes marocaines, ainsi que des personnes provenant de pays maghrébins, du Moyen-Orient et d’Afrique subsaharienne.

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Près de 400 migrants ont franchi toutes les barrières mises en place par les forces de l’ordre, réussissant à atteindre les frontières avec le préside occupé de Sebta, le jour du 15 septembre. Ils avaient tenté cette fois d’atteindre l’enclave via la clôture plutôt que par la mer (à la nage).

Malgré l’intensification des mesures de sécurité, les confrontations se poursuivaient de la soirée de samedi 14 septembre au lundi 16 septembre entre les forces publiques et des groupes de migrants de différentes nationalités, qui ont pu atteindre en nombre au poste de Bab Sebta via des zones montagneuses, se sont soldées par des dizaines d’arrestations.