Après le ras-le-bol des professionnels du cinéma, le CCM audité par Jettou
Publié leLes magistrats de la Cour des comptes ont effectué plusieurs visites cette semaine au CCM pour passer au crible les comptes du régulateur national du 7e art.
Les appels des professionnels du cinéma marocain ont été entendus par les autorités. Les magistrats de la Cour présidée par Driss Jettou se sont, en effet, rendus à quatre reprises cette semaine au Centre cinématographique marocain (CCM) à Rabat, a indiqué à H24info une source proche du dossier. Lors de ces visites, qui interviennent après que la Chambre Nationale des Producteurs de Films (CNPF) a dénoncé une mauvaise gestion du CCM, les magistrats ont passé au crible les comptes de l’entité publique dirigée par Sarim Fassi Fihri. L’audit a concerné, entre autres, les modalités d’octroi des cartes professionnelles et des subventions aux productions cinématographiques. Une autre visite est prévue lundi prochain.
Depuis plusieurs semaines, les professionnels du cinéma national dénoncent une mauvaise gestion des entreprises publiques du secteur. Un sit-in a ainsi été organisé le 10 janvier devant le Parlement à Rabat, rassemblant des dizaines d’acteurs et de réalisateurs, dont Said Naciri et Mohamed Miftah, pour protester contre «la médiocrité» de la télévision publique et des productions cinématographiques. Mais cette manifestation ne constituait qu’un «premier avertissement», selon la CNPF.
En effet, dans un communiqué publié le 15 janvier dernier, l’organisation a réitéré sa détermination à défendre les acquis et le respect de la réglementation en vigueur dans le secteur cinématographique national. Et de prévenir: «Nous attendons les réactions des autorités compétentes pour entreprendre d’autres actions entrant dans le cadre de ce que nous permet la réglementation en vigueur». La CNPF appelait également les autorités à «ouvrir des enquêtes sur la mauvaise gestion des entreprises publiques du secteur, marquée par le clientélisme et le favoritisme, la dilapidation des deniers publics et le non-respect des lois en vigueur».