Algérie: peine réduite en appel pour l’ex-patron des patrons proche de Bouteflika

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L’homme d’affaires algérien Ali Haddad, ancien omnipotent patron des patrons lié à l’ex-président déchu Abdelaziz Bouteflika, a vu sa peine pour corruption réduite de 18 à 12 ans de prison mardi, lors de son procès en appel, selon l’agence officielle APS.

Le parquet avait requis le « durcissement » des peines à l’encontre de M. Haddad et de ses deux principaux co-accusés, les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Ils ont finalement tous les trois bénéficié d’une réduction de peine.

Condamné début juillet à 18 ans de prison par le tribunal algérois de Sidi M’hamed, Ali Haddad écope en appel de 12 ans d’emprisonnement.

Incarcéré depuis mars 2019, il était poursuivi pour corruption, dont l’obtention de privilèges et d’avantages en violation de la législation, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d’intérêts et corruption dans la conclusion de marchés publics.

Pour Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, la peine est réduite pour chacun de 12 à huit ans, indique l’APS.

Les frères de M. Haddad –Omar, Meziane, Sofiane et Mohamed– condamnés en première instance à quatre ans d’emprisonnement ont quant à eux été acquittés.

 

Lire aussi: Algérie: 6 mois de prison pour l’ex-patron des patrons Ali Haddad

 

Fondateur et PDG d’ETRHB, première entreprise privée du BTP en Algérie et attributaire de gigantesques contrats publics, M. Haddad est apparu comme l’un des symboles des liens troubles entre certains milieux d’affaires et l’entourage de M. Bouteflika, qui a démissionné en avril 2019 sous la pression de la rue et de l’armée.

Considéré comme l’un des principaux financiers des dernières campagnes électorales de M. Bouteflika, M. Haddad avait été condamné en appel fin mars à quatre ans de prison à l’issue d’un autre procès pour corruption.

Ex-dirigeant de la principale organisation patronale algérienne, le Forum des chefs d’entreprises (FCE), de 2014 à mars 2019, il avait été arrêté à un poste-frontière avec la Tunisie en possession de deux passeports et condamné en juin 2019 à six mois de prison pour détention illégale des deux documents de voyage.

Après la chute d’Abdelaziz Bouteflika, la justice algérienne a lancé une série d’enquêtes pour corruption.

Les condamnations en série à de lourdes peines de prison ont dévoilé l’ampleur du phénomène et des fortunes amassées par les hommes du sérail de l’ancien chef d’Etat, touchant anciens ministres, hauts fonctionnaires, hommes d’affaires, et jusqu’à son frère et proche conseiller Saïd Bouteflika.

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