Des centaines de migrants marocains ont tenté de rallier l'enclave de Sebta depuis la ville…
Adhésion de Sebta et Melilla à l’OTAN: Vox dérouté
Publié leÉchec cuisant pour VOX. Le parti d’extrême droite n’a pas récolté le soutien nécessaire pour demander l’inclusion des deux enclaves de Sebta et Melilla sous le parapluie de l’OTAN.
La proposition a été déposée par le groupe parlementaire de VOX le 1er juin, suite à l’épisode d’exode massif vers l’enclave de Sebta. Elle vient toutefois d’être rejetée par la Commission de la Défense au sein du Congrès des députés, réunie mercredi 29 septembre.
Le parti évoquant une «éventuelle attaque par le Maroc» plaidait pour la modification de l’article 6 du traité de Washington, fondement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), afin d’y inclure explicitement les enclaves de Sebta et Melilla.
Sur le plan géopolitique, les députés de Podemos ont souligné que cette décision pourrait avoir de lourdes conséquences. «Inclure Sebta et Melilla signifierait que les navires russes ne pourraient pas accoster pour effectuer des escales techniques dans les deux villes», a averti le parti d’extrême gauche, rappelant la crise de 2017 entre Moscou et Madrid lorsque l’Espagne avait retiré l’autorisation à des porte-avions de la marine russe d’accoster à Sebta, suite à la pression diplomatique des États-Unis et du Royaume-Uni.
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Le député du Parti Populaire (PP), Adolfo Gutiérrez, a critiqué quant à lui «la perspective apocalyptique» sur Sebta et Melilla du parti VOX. «La souveraineté espagnole de Sebta et Melilla n’est remise en cause par aucun acteur international, à l’exception du Maroc», a-t-il déclaré.
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision égyptienne El Sharq TV, le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani affirmait que la souveraineté de «Sebta et Melilla est une question qui doit s’ouvrir (…) elle reste en suspens depuis cinq ou six siècles, mais un jour elle pourrait s’ouvrir ».
Des propos qui ont valu à l’ambassadrice du Maroc à Madrid d’être convoquée en décembre dernier par le gouvernement de Pedro Sanchez. Devant la ministre espagnole des affaires étrangères, l’ambassadrice Karima Benyaich enfoncera le clou en affirmant que «le Maroc ne reconnaît pas la souveraineté espagnole sur les deux villes et les considère comme occupées».