Touristes scandinaves tuées: cinq choses à retenir du grand oral du porte-parole de la DGSN

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Invité de l’émission «Confidences de presse» diffusée dimanche soir sur 2M, Boubker Sabik, porte-parole de la DGSN (Direction générale de la Sûreté Nationale) est revenu sur l’assassinat odieux de deux touristes scandinaves. Voici cinq choses à retenir de la sortie médiatique du porte-parole de la police.
Des parcours différents
Dans la vidéo de l’allégeance à Daech, un des quatre terroristes a pris la parole et est le chef du groupe. Il a été condamné en 2013 pour avoir incité des jeunes à rejoindre la Syrie et l’Iraq et pour apologie du terrorisme. Après avoir purgé une peine de deux ans de prison, l’homme est libéré mais n’a pas renié, pour autant, son extrémisme. Il recrute trois jeunes et se lance dans une radicalisation rapide et «sans aucun contact avec l’étranger», assure Sabik.
Un choix à l’aveuglette
Une chose est claire: les quatre terroristes avaient l’intention de commettre un acte terroriste, en témoigne la vidéo de l’allégeance à Baghdadi. Une fois cette idée en tête, le groupe se rend dans la région d’Imlil et y enregistre un message d’allégeance à Daech. Ils n’avaient pas de cible précise et se sont mis à la recherche d’une occasion avec le résultat affreux qu’on connait. Leur but était d’exécuter des touristes étrangers.
La route de Sidi Chamharouch
Les deux victimes de cet abject assassinat avaient pour but d’escalader le Toubkal. Elles élisent domicile dans une tente sur la route de Sidi Chamharouch, ne se souciant guère des conseils de prudence adressés par les guides et les habitants de la région. Les quatre terroristes les repèrent et passent à l’acte, profitant du noir et du piètre état de la route.
13 arrestations 
Après la collecte des premiers éléments, le parquet de Marrakech décide de confier les investigations policières dans cette affaire au BCIJ. Illico presto, les hommes de Khiame identifient le premier suspect et procèdent à son arrestation avant de parvenir à mettre 13 suspects hors état de nuire, dans les jours qui suivent. Les trois autres individus ont été identifiés en se référant aux données recueillies sur place et sur les déclarations du premier suspect. Les hommes âgés de 33, 27 et 25 ans pratiquent de petits métiers et leur niveau d’étude a été qualifié par Sebak de «limité».
Une mutation du terrorisme et plusieurs menaces
Les défaites consécutives de Daech en Syrie et en Irak ont poussé la nébuleuse terroriste à changer de stratégie et «ses soldats» à rentrer dans leur pays d’origine. Pour Sebbak, la DGST avait anticipé cette éventualité en identifiant tous les Marocains qui se sont joints à l’organisation. 1.669 Marocains avaient rejoint les rangs de Daech et leurs photos et empreintes digitales sont répertoriées chez la police des frontières. La propagande sur internet et la libération de plusieurs détenus jihadistes  constituent les deux autres sources de menace. «2.900 Marocains sont condamnés dans des faits liés au terrorisme dont certains ne se sont pas déradicalisés», a insisté Sebak.

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