Torture, surcharge de travail, salaires dérisoires… le calvaire des domestiques asiatiques au Maroc

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Selon les chiffres de l’Organisation démocratique du travail (ODT), presque 10.000 jeunes femmes asiatiques ont quitté leur pays natal pour le Maroc dans l’espoir d’y travailler en tant que domestiques. Un choix qui réserve un triste destin pour la majorité d’entre elles.
Un reportage réalisé par Akhbar Alyaoum, dans leur numéro du 16 janvier, raconte l’histoire de deux jeunes philippines victimes d’exploitation et de maltraitance de la part de leurs employeurs marocains. Pénibilité des tâches confiées, absence de couverture sociale, violence verbale ou physique ont été vécues par ces deux jeunes femmes et par de nombreuses domestiques asiatiques venues au Maroc.
« J’ai été torturée pendant 2 ans. Je travaillais plus de 16 heures par jour et n’avais pas droit aux week-ends et aux vacances annuelles. Mon employeuse me traitait très mal et me battait », a déclaré Maria, une des deux Philippines interrogées par nos confrères d’Akhbar Alyaoum.
Maria est arrivée au Maroc par l’intermédiaire d’une agence à laquelle elle a versé 3000 dollars ( 27670.69 DH) pour obtenir un contrat de travail au Maroc. Ce dernier stipulait qu’elle travaillerait comme nourrice, sauf qu’à sa grande surprise elle s’est retrouvée à cuisiner et effectuer d’autres tâches ménagères pour la moitié du salaire initialement stipulé dans le contrat. Une situation qu’a justifié son employeuse par sa prise en charge de la jeune femme (notamment l’achat de ses vêtements et de son loyer).
Maria a fini par s’enfuir, mais sa situation reste délicate puisque ses employeurs ont gardé son passeport. Une histoire qui ressemble à la plupart des versions racontées par d’autres jeunes femmes asiatiques, d’après le quotidien.
D’après la même source, un rapport de l’Organisation démocratique du travail (ODT) dévoile que l’emploi des domestiques asiatiques est devenu tendance et très prisé chez les familles marocaines très aisées, qui optent pour ces dernières pour familiariser leurs enfants avec la langue anglaise. Certaines de ces familles les traitent cependant très mal, profitant de l’absence d’une entité les protégeant au Maroc. Leur salaire ne dépasse pas, par ailleurs, en moyenne, les 3000 DH.
 
 

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