La croissance économique marocaine aurait perdu 1 point au premier trimestre 2019

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La croissance économique marocaine aurait atteint 2,3% au premier trimestre 2019 contre 3,3% durant la même période un an auparavant, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).

« L’économie nationale aurait progressé de 2,3%, au premier trimestre 2019, au lieu de +3,3% à la même période une année auparavant, pâtissant d’une baisse de 4,8% des activités agricoles. La valeur ajoutée hors agriculture aurait augmenté de 3,3%, en variation annuelle, portée particulièrement par les mines, les industries manufacturières et les services », indique le HCP dans sa note de conjoncture trimestrielle.

Ainsi, poursuit la même source, la valeur ajoutée agricole aurait affiché une contraction de 4,8%, au premier trimestre 2019, en variation annuelle, suite à un retournement à la baisse de la production végétale, ajoutant que bien que les conditions climatiques de démarrage aient situé, au début d’année, la production des cultures précoces à des niveaux comparables aux performances réalisées en 2006 et 2013, la sécheresse hivernale exceptionnellement longue, aurait sensiblement réduit leur potentiel de production.

Le HCP estime aussi que les conditions de développement des rendements des trois principales céréales, des légumineuses automnales et des fourrages se seraient dégradées dans les principales régions productrices, notamment dans le Chaouia et le Haouz, relevant que le déficit pluviométrique généralisé s’établissant en moyenne à 41%, au premier trimestre, en comparaison avec la même période d’une année normale, aurait également pénalisé les semis des cultures printanières, notamment le maïs, le pois-chiche et les maraîchères de saison.

En revanche, la note fait ressortir que la dynamique de croissance des cultures sucrières et de l’arboriculture se serait poursuivie, dans un contexte de poursuite d’apaisement des pressions sur l’eau d’irrigation, alors que la production des filières animales aurait, pour sa part, connu une progression modérée, malgré l’accélération du rythme de croissance des activités avicoles.

Cette note indique également que la faiblesse des parcours végétaux et le renchérissement des prix des aliments de bétail auraient légèrement compromis les activités d’élevage du grand cheptel, précisant que la montée des craintes de réduction de l’offre liées aux abattages opérés pour contenir l’épizootie de la fièvre aphteuse aurait accentué la hausse des prix des viandes rouges, pour atteindre, respectivement, +7,6% et +7,4%, aux mois de janvier et février 2019, en variations annuelles.

S’agissant des activités hors agriculture, le HCP fait remarquer que la croissance des activités hors agriculture se serait établie à 3,3%, portée par la bonne orientation du secteur tertiaire dont la croissance aurait atteint 2,9%, en variation annuelle, contribuant pour 1,4 point à la croissance globale.

La valeur ajoutée du secteur secondaire aurait, quant à elle, progressé de 3,3%, en glissement annuel, contribuant pour près de +1 point à la croissance globale du PIB, selon la même source qui souligne que dans les mines, l’activité se serait de nouveau engagée dans une phase de croissance soutenue, après avoir quasiment stagné à fin 2018.

En variation annuelle, sa valeur ajoutée se serait accrue de 6,6%, au premier trimestre 2019 au lieu de 0,3% un trimestre auparavant, fait savoir la note, précisant que cette performance aurait été, principalement, le fait de la filière phosphatée, dont la production se serait améliorée de 6,9%, tirée par l’expansion de la demande des industries chimiques locales.

Le renforcement du commerce mondial des fertilisants à base phosphatée, soutenu par la vigueur des importations indiennes, brésiliennes et américaines, aurait favorisé une amélioration de 4,3% et 17% des exportations locales des engrais chimiques et de l’acide phosphorique, relève le HCP, ajoutant qu’à plus long terme, la poursuite de l’affermissement de l’activité phosphatée traduirait une amélioration du potentiel productif des industries de transformation locale, dopée par un accroissement des capacités productives des unités de Jorf Lasfar et d’une progression plus soutenue de la demande agricole des pays émergents.

En revanche, le potentiel productif des métaux de base n’aurait pas connu une hausse notable et la croissance de leur production serait restée modérée, n’excédant pas 1,1%, au premier trimestre 2019, en variation annuelle.

Les industries manufacturières auraient poursuivi leur raffermissement au rythme de 3,4%, au premier trimestre 2019 au lieu de +3,2% un an auparavant, à la faveur de la poursuite du dynamisme des industries IMME, amorcé depuis le quatrième trimestre 2017, notamment celui des industries de l’automobile et de l’électronique.

La valeur ajoutée de la branche aurait, ainsi, progressé de 4,8%, alors que celle du textile et du cuir se serait raffermie de 4,5%, en variation annuelle, profitant de l’accroissement de la demande étrangère qui lui est adressée.

Le rythme de croissance des industries agroalimentaires et chimiques aurait, quant à lui, légèrement décéléré par rapport à celui de 2018 pour se situer, respectivement, à 3,3% et 3,1%.

Au volet de l’inflation, le HCP fait savoir que les prix à la consommation auraient quasiment stagné au T1-2019, suite, notamment, au repli de 1,6% des prix des produits alimentaires, au lieu de +2,4% l’année passée.

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