L'interdiction de l'abaya à l'école en France répond au besoin de "faire bloc" face à…
Abaya à l’école: La France insoumise dénonce la « police du vêtement » en Iran comme en France
Publié leLe coordinateur politique de La France insoumise, Manuel Bompard, a dénoncé mercredi « la police du vêtement en Iran » et « en France aussi » à propos de l’interdiction de porter une abaya à l’école décidée par le gouvernement pour la rentrée.
« Je dénonce la police du vêtement en Iran et je dénonce la police du vêtement partout (…) parce que les femmes en Iran, elles doivent avoir la possibilité de s’habiller comme elles le souhaitent mais en France aussi », a déclaré le député des Bouches du Rhône à Cnews-Europe1.
Manuel Bompard : «L’abaya n’est pas un signe religieux» #LaGrandeInterview pic.twitter.com/fWkZZZsmYZ
— CNEWS (@CNEWS) September 6, 2023
Il a défendu sur ce sujet l’application de la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires, mais, a-t-il prévenu, il ne faut pas « rentrer dans une logique de règlementation des tenues acceptables qui, comme par hasard, concernent toujours d’ailleurs le corps des femmes et là en l’occurrence des jeunes femmes ».
La décision le 27 août du ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal d’interdire le port de cette longue robe traditionnelle portée par des musulmanes a donné lieu à un nouveau débat au sein de la Nupes, La France insoumise dénonçant une décision « islamophobe » tandis que PS et PCF l’approuvaient.
La députée LFI Clémentine Autain avait déjà dénoncé « la police du vêtement », y voyant une interdiction « symptomatique du rejet obsessionnel des musulmans ».
Lundi, jour de rentrée, 298 élèves se sont présentées en abaya dans leur établissement, selon le ministre de l’Éducation nationale. « 67 n’ont pas accepté » de la retirer et « sont rentrées chez elles », a précisé Gabriel Attal, promettant que le dialogue allait se poursuivre pour les convaincre.
Pour Manuel Bompard, ce dernier « jette un écran de fumée pour ne pas parler des principales difficultés de la rentrée, c’est-à-dire l’augmentation du prix des fournitures scolaires, le manque d’enseignants, des enseignants qui ne sont pas suffisamment rémunérés ».
Au delà, il a répété que selon lui, l’interdiction du port de l’abaya « ouvre la voie à l’arbitraire » et à « des situations de discrimination en raison d’une pratique religieuse, donc à de l’islamophobie ». « Ca ne veut pas dire que la loi elle-même l’est », a-t-il complété.