À Mina, des pèlerins marocains ont passé la nuit dans des conditions catastrophiques

Des dizaines de pèlerins marocains se sont retrouvés contraints de dormir à même le sol durant la nuit du vendredi au samedi à Mina, avant de se rendre à Arafat, en raison de l’absence de tentes d’hébergement.

Arrivés au Mont Arafat vendredi pour passer la journée du Tarwiyah, en préparation à se tenir sur la plaine d’Arafat ce samedi, plusieurs pèlerins marocains ont passé leur journée en plein air à Mina en raison du manque de tentes fournies par une société saoudienne chargée de gérer les campements d’hébergement à Mina.

Lorsque les pèlerins marocains sont arrivés à Mina, ils n’ont pas trouvé de tentes, rapporte Al 3omk, précisant qu’ils ont alerté en vain les autorités marocaines, notamment les responsables du ministère des Habous et des Affaires islamiques.

Dans ce sens, un directeur d’agence de voyages en Arabie saoudite a décrit, dans des déclarations à Hespress, les conditions dans lesquelles les pèlerins marocains ont passé leur journée du Tarwiyah à Mina comme «catastrophiques».

Il a souligné que parallèlement à la souffrance des pèlerins en raison de l’absence de tentes, les agences de voyages marocaines ont également rencontré des difficultés « en raison de la dispersion des pèlerins, chacun cherchant un endroit où s’abriter, cela a compliqué notre mission d’organisation ».

De son côté, le directeur d’une agence de voyages à Agadir a déclaré que les agences de voyages marocaines avaient conclu un contrat avec la société saoudienne «Rawaf Mina» par le biais de la Confédération représentative, dans ce premier contrat du genre, pour fournir tous les services d’hébergement et de restauration aux pèlerins à Mina, Muzdalifah et Arafat. «Nous avons été surpris en arrivant à Mina de ne pas trouver les tentes comme convenu», a-t-il déploré.

Le même responsable a précisé, selon la même source, que l’absence des tentes a semé la confusion parmi les pèlerins, qui se sont précipités vers les rares tentes disponibles, laissant ceux qui n’avaient pas trouvé de place «errant dans les rues», selon ses termes.

Il a également indiqué que même les pèlerins du programme officiel vivaient la même situation, car le ministère des Habous et Affaires islamiques avait également signé un contrat avec la même société que les agences de voyages touristiques, sans recevoir de réponse des autorités de tutelle.

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«Ce qui nous inquiète le plus, c’est la situation après la fin du jour d’Arafat et le retour à Mina, où les pèlerins resteront trois jours», a-t-il déclaré, ajoutant que «la situation sera catastrophique lorsque les pèlerins voudront enlever leurs vêtements d’Ihram, car les gens n’accepteront pas de le faire en plein air, surtout avec la chaleur atteignant aujourd’hui les quarante degrés».

Ces pèlerins marocain ont afflué, ce samedi comme tout les fidèles, vers le Mont Arafat, où près de deux millions de musulmans en pèlerinage dans l’ouest de l’Arabie saoudite ont passé la journée. Reste à savoir comment vont-ils passer les trois prochains jours à Mina. Affaire à suivre…