À l’ONU, une ONG alerte sur les liens du polisario avec le terrorisme et le crime organisé

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Image de l'Assemblée générale de l'ONU. (Andrea Renault/AFP)

Des experts internationaux ont dénoncé, à New York, les liens avérés qu’entretient le groupe séparatiste armé du polisario avec le terrorisme et le crime organisé dans la région sahélo-saharienne. 

“La région sahélo-saharienne est une zone majeure d’activités illicites et un corridor de transit vers différentes parties du monde pour les armes légères et la drogue, où le polisario est un exemple concret de trois agendas qui se chevauchent: celui du terrorisme, du séparatisme et du crime organisé”, a ainsi souligné Solomon Assor Sydney, président de l’ONG « Surry Three Faiths Forum », dans son intervention devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

Il a relevé que les camps de Tindouf, devenus depuis longtemps un “foyer de répression des populations séquestrées, sont reliés à des réseaux terroristes et de trafiquants d’armes, de drogue et d’êtres humains”, notant que ces camps situés dans le Nord-ouest de l’Algérie, sont aujourd’hui un “immense vivier de terroristes et de hors-la-loi”.

“Les réseaux illicites transnationaux trouvent dans les camps une base arrière qui leur fournit de la nourriture à partir des aides humanitaires détournées adressées en premier lieu à la population des camps, mais aussi des armes, des véhicules et du carburant”, a dénoncé le pétitionnaire, prévenant que la présence sur le sol algérien, au carrefour des frontières du Maroc, de la Mauritanie et du Mali, des milices armées du polisario est un “facteur de déstabilisation” pour la sécurité internationale.

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Il a, en outre, indiqué que la persistance du conflit artificiel autour du Sahara marocain a généré un « mariage d’intérêts » entre le polisario et les réseaux terroristes très actifs dans la région sahélo-saharienne, ajoutant que “l’idée défendue avec ferveur par le pays hôte des camps, d’avoir un micro-État au Maghreb est non seulement non viable, mais dangereux, et entraînera toute la région dans des trajectoires d’une violence sans précédent”.

L’intervenant a, par ailleurs, relevé que le différend régional sur le Sahara vit au rythme d’une dynamique positive et réaliste, soulignant que l’initiative marocaine d’autonomie reste la seule solution pour clore définitivement ce “malheureux chapitre”, en construisant un environnement propice à une paix et une sécurité durables, et en mettant fin à l’instrumentalisation géopolitique de la terreur pour porter atteinte à l’intégrité territoriale des pays de la région.

Un danger qui menace la région

“L’une des mesures réalistes contre le développement du commerce des armes au Sahel est la dissolution du polisario”, a-t-il préconisé.

De son côté, le président de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation des conflits, Souleymane Satigui Sidibe s’est élevé contre l’encouragement des groupuscules armés non-étatiques dans la région sahélo-saharienne qui constitue un “danger permanent pour les populations et hypothèque leur avenir et leurs aspirations à une vie digne et paisible.

Il a dénoncé les comportements de certains Etats de la région “qui se rendent complices de cette situation en pensant que leur stabilité repose sur l’instabilité chez leurs voisins”.

L’ancien Secrétaire général de la Jeunesse africaine a souligné l’urgence de rappeler le danger qui menace la région du Sahel avec l’encouragement des groupes armés ou sous quelque forme que soit, alors qu’ils sont, dans la plupart des cas, des groupes qui opèrent avec les terroristes, les narco-trafiquants et toutes les forces obscurantistes au détriment de la quiétude et la tranquillité humaine.

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“Bon nombre de groupes terroristes sont approvisionnés à partir des sites humanitaires dont la gestion des vivres et carburants sont détournés par des alliés déguisés dans des combats et un tour dans les marchés limitrophes au sahel démontrera que le Polisario n’en fait pas exception”, a-t-il indiqué.

Il a fait remarquer que “ceux qui se réclament d’un Etat n’ont aucune légitimité car la plus grande majorité des populations du Sahara marocain se reconnaît dans les efforts” du Maroc déployés sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI pour la promotion des provinces du sud afin de les ériger en pont de développement vers le continent africain et la zone sahélo-saharienne en particulier.

Le président de l’Institut sahélien de recherche et d’analyse pour la transformation des conflits a, dans ce cadre, mis en avant la dynamique de développement socio-économique et les meilleures conditions de vie dont jouissent les populations des provinces du Sud.

Il s’est également dit impressionné par le degré d’intégration des émigrés africains, qui ont fini par choisir le Maroc pour s’installer dans les provinces sahariennes, où ils ont accès, au même titre que la population locale, à l’emploi, aux services de santé et l’école pour leurs enfants.

“Derrière ce bien-être, des femmes et des hommes sahraouis, membres des conseils démocratiquement élus, veillent à la gestion de tous les aspects touchant au quotidien de leurs électeurs et veillant à la conception, la réalisation et la gestion des programmes sociaux et de développement de leurs villes respectives”, a poursuivi M. Sidibe.

Il a en outre indiqué que la décision des autorités marocaines de confier aux Sahraouis la gestion de leurs affaires locales a induit une dynamique inclusive profitable à toutes les franges de la société et dont les intérêts sont défendus par des institutions démocratiquement élus présentes autour de la table de négociation à travers les présidents des deux régions de Sakia El Hamra et Oued Eddahab.

L’expert a, dans ce cadre, relevé que le plan d’autonomie présenté par le Maroc constitue “la solution idoine du conflit du Sahara et le prélude du bonheur du peuple africain, car le Royaume du Maroc est une bénédiction pour l’Afrique”.

“Evitons les erreurs de certains pays soutenant le séparatisme au détriment des peuples qui en payent les plus lourdes conséquences”, a-t-il conclu.

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