Phosphate bloqué en Afrique du Sud: le premier verdict est tombé, l’OCP « consterné »

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Le géant phosphatier réagit ce jeudi au premier verdict de la cour de justice à Port Elizabeth dans l’affaire de son cargo bloqué par les autorités judiciaires sud-africaines.

La cour de justice à Port Elizabeth a rendu ce jeudi un premier verdict dans l’affaire de la détention d’un chargement de phosphate de l’OCP en Afrique du Sud. Le navire vraquier NM Cherry Blossom, chargé de 50 000 tonnes de phosphate provenant de Phosboucraâ, dans le Sahara, et qu’il devait livrer à un client en Nouvelle-Zélande, est en effet bloqué depuis début mai par les autorités judiciaires de ce pays. Il s’était arrêté à Port Elizabeth pour s’approvisionner en fuel.

Après avoir interrogé les parties le 18 mai dernier au cours d’une audience préliminaire, le tribunal sud-africain statue ce jeudi que la détention du NM Cherry Blossom est «légitime». La cour, citée par Le Desk, déclare notamment: «Le jugement de la Cour de Justice européenne (CJUE) est clair : le Maroc n’a aucune prétention à la souveraineté sur le Sahara Occidental. Sa revendication résultant de son occupation du territoire est incompatible avec le statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome. En outre, il a acquis le contrôle du territoire par la force. Ceci, en tant que moyen d’acquérir la souveraineté, est contraire au droit international coutumier». Le dossier est donc renvoyé à un procès sur le fond.

L’OCP a réagi à ce premier verdict en faveur du Polisario. Dans un communiqué publié ce jeudi, la compagnie, «consternée» par cette décision, affirme que la cour de justice de Port Elizabeth, qui admet pourtant la «complexité» et le «caractère international» de la question, «s’est arrogé une compétence juridictionnelle en contradiction avec les principes fondamentaux du droit international». Et de citer en exemple la Cour panaméenne qui elle a reconnu ne pas avoir la compétence juridictionnelle nécessaire pour traiter le dossier sur le fond.

Le communiqué dénonce surtout «l’instrumentalisation d’une juridiction locale par les requérants comme une instance de règlement d’un dossier politique relevant du Conseil de Sécurité et du Secrétaire-Général des Nations Unies». Et de rappeler que l’OCP, acteur clé dans le développement économique du Sahara, mène ses opérations dans la région en pleine conformité avec le droit international.

L’OCP souligne par ailleurs que sa filiale de Phosboucraa, qui compte 76% de collaborateurs locaux, œuvre activement en faveur du développement humain et industriel local. Et la fondation éponyme vient confirmer cet engagement. Pour finir, la compagnie confirme son engagement à continuer de défendre «avec détermination et fermeté» l’intérêt de la communauté locale, des employés et retraités, des clients et des agriculteurs.

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