Sommet de Marrakech: plusieurs pays se retirent du pacte mondial sur les migrations

À quelques jours de l’événement qui aura lieu à Marrakech, de plus en plus de pays européens reviennent sur leur décision de signer le pacte mondial sur les migrations.
En juillet, tous les états membres de l’ONU  (à l’exception des États-Unis) s’étaient réjouis de la création de ce pacte, dont l’entérinement est prévu pour les 10 et 11 décembre lors d’un sommet qui se tiendra à Marrakech, et qui a pour but de renforcer la coopération entre les pays pour gérer la migration.
Alors que l’événement s’approche, de plus en plus de pays se désengagent de ce traité. 8 pays européens se sont, jusqu’à aujourd’hui, retirés.  C’est le cas de la Hongrie qui s’est désistée arguant que le pacte était « dangereux » et qu’il « inciterait des millions de personnes à prendre la route ».
Fin octobre, l’Autriche annonçait également qu’elle se retirait du pacte, suivie de la République Tchèque. La Pologne a également déclaré qu’elle ne ferait pas partie des signataires. Dans un communiqué, le gouvernement polonais estimait que « le projet d’accord sur le Pacte global sur les migrations ne garantissait pas la sécurité de la Pologne ».
Mardi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également annoncé que son pays ne signerait pas le pacte. Il y a deux semaines, la Bulgarie indiquait qu’elle n’adhérerait pas au pacte mondial.  Le Premier ministre australien, Scott Morrison, s’est lui aussi désisté considérant que le pacte compromettait les intérêts de l’Australie.
Enfin, dernier état à avoir refusé de signer le pacte est la Croatie, dont la présidente a déclaré ne pas signer le pacte même si le gouvernement est pour.
Il est à noter que le pacte mondial de la migration contient plusieurs principes dédiés aux droits de l’Homme et des enfants, et des mesures pour soutenir les pays face aux migrations. Structuré en 23 objectifs, il énonce des principes généraux censés permettre «des migrations sûres, ordonnées et régulières».