Myriam, une enfance dans la guerre

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Syrienne de 13 ans, Myriam Rawick a vécu la bataille d’Alep dans la zone contrôlée par le régime. Dans son journal intime qu’elle publie elle raconte l’horreur des bombardements et la peur des djihadistes.

Chrétienne d’origine arménienne, Myriam Rawick a aujourd’hui treize ans. Elle a passé son enfance dans la partie Ouest d’Alep, contrôlée par le régime syrien. «J’ai grandi trop vite», raconte-t-elle. Pendant plus de quatre ans, son quotidien a été marqué par les bombardements des rebelles et par la peur des «hommes en noir», les djihadistes.

Quelques mois après la fin de la bataille d’Alep, grâce au journaliste Philippe Lobjois et à Georges Sabé, frère de la communauté mariste d’Alep, elle publie son journal intime chez Fayard*. Un témoignage bouleversant d’une enfance perdue, mais aussi, en filigrane, un regard plus politique sur la vie de ces Syriens qui, sans forcément porter aux nues le régime de Damas, considèrent qu’il permet aux minorités ethniques et religieuses du pays de coexister.

Un espoir enfin à travers l’entraide entre les différentes communautés, dont l’action des frères maristes d’Alep est un exemple. Présente partout dans le monde, cette communauté catholique, formée à la fois de religieux et de laïcs, se consacre à l’éducation de la jeunesse. Avec l’ONG des Maristes bleus, Georges Sabé vient en aide depuis le début de la guerre aux déplacés qui ont quitté les quartiers du Nord et de l’Est d’Alep, tenus par la rébellion, pour se réfugier dans les quartiers Ouest, contrôlés par le régime syrien.

Leur vie est une tragédie, où les catégories de bons et de méchants apparaissent dépassées. Il ne reste que l’horreur de la guerre et le sourire touchant d’une enfant.

 

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